La société subissait les contrecoups du choc pétrolier de 1974 et les difficultés économiques en découlant. L'autoconstruction représentait donc une façon de revoir la manière de bâtir et de vivre. «On faisait un peu la même chose que les deux premières séries du Rebut global à Télé-Québec», dit Pascal Morel, coordonnateur d'Archibio, groupe d'intervention en habitat écologique.

La société subissait les contrecoups du choc pétrolier de 1974 et les difficultés économiques en découlant. L'autoconstruction représentait donc une façon de revoir la manière de bâtir et de vivre. «On faisait un peu la même chose que les deux premières séries du Rebut global à Télé-Québec», dit Pascal Morel, coordonnateur d'Archibio, groupe d'intervention en habitat écologique.

L'histoire de cet organisme est d'ailleurs intimement liée au mouvement de l'autoconstruction au Québec puisque les cofondateurs, Clôde de Guise, François Tanguay et Michel Bergeron la pratiquaient. La fondation d'Archibio a permis la diffusion d'informations, mais aussi la formation de nombreux autoconstructeurs grâce aux cours offerts par l'organisme.

Ce trio ainsi que les autoconstructeurs qui ont suivi, sont considérés comme des pionniers au Québec en matière de construction écologique. «Ils ont fait prendre conscience aux citoyens de l'impact de nos constructions sur l'environnement. L'action locale a précédé la pensée globale. L'autoconstruction était la porte d'entrée», explique Pascal Morel. Modeste, Michel Bergeron, qui était l'un des cinq membres des Artisans du rebut global, l'émission sur la construction écologique diffusée à Télé-Québec en 2004, affirme qu'ils étaient seulement les premiers à publier sur le sujet et à réveiller l'esprit du colon qui dormait. «L'autoconstruction existe depuis que le monde est monde. Nos ancêtres ont construit leur maison en suivant les mêmes principes, construire une maison adaptée aux besoins de ses habitants et au climat, mais de manière plus ardue. Ils devaient défricher leur terre.»

Du bois cordé au chanvre

La première technique la plus utilisée en construction écologique fut le bois cordé. «On utilisait les rondins de bois comme la pierre, puis on les cimentait», explique Pascal Morel. Peu à peu, cette manière de faire a été déclassée par l'emploi des ballots de paille dans les années 80. Technique dont la popularité n'a fait que croître au fil des années.

Actuellement, un autre matériau fait une percée, le chanvre dont la culture n'est plus interdite depuis 1996. «En France, on utilise cette plante depuis plus de 20 ans puisque la culture n'y a jamais été interdite. Au Québec, c'est récent le développement de l'autoconstruction avec le chanvre», souligne Gabriel Gauthier, propriétaire de l'entreprise spécialisée dans la construction en chanvre, ArtCan.

À LIRE:

François Tanguay, Le petit manuel de l'autoconstruction, Éditions de Mortagne, 1983, 272 pages.

Michel Bergeron et Clôde de Guise, Maisons originales autoconstruites du Québec, Les Édition L'oiseau moqueur, Mandeville, 1989, 168 pages.

Clôde de Guise, Vers un habitat écologique, Éditions de Mortagne, Montréal, 1992, 114 pages.

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Pour en savoir plus:

ArtCan

450-830-2842

www.cabanabis.com