Pour sortir de l'impasse, le designer d'intérieur Dennis Plante propose un matériau nouveau. Il s'agit de lamelles de céramique reproduisant le bois à s'y méprendre. «Elles sont de toute beauté dans une pièce pareille», s'enthousiasme-t-il. On a pu d'ailleurs en apercevoir sur le parquet de la buanderie de la maison Kinsmen 2006 et du vestibule de la dernière maison familiale Expo Québec.

Pour sortir de l'impasse, le designer d'intérieur Dennis Plante propose un matériau nouveau. Il s'agit de lamelles de céramique reproduisant le bois à s'y méprendre. «Elles sont de toute beauté dans une pièce pareille», s'enthousiasme-t-il. On a pu d'ailleurs en apercevoir sur le parquet de la buanderie de la maison Kinsmen 2006 et du vestibule de la dernière maison familiale Expo Québec.

Et si, dans le solarium, c'est un chauffage radiant de plancher qu'on a, l'avantage sera accru. Car la céramique est meilleur conducteur de chaleur douce.

À ceux qui craignent qu'un plancher chauffant ne soit financièrement inabordable, M. Plante oppose qu'un système à fils électriques donne lieu à une dépense de 1000 $ à 1200 $, et à eau chaude, de 2500 $. Ce, pour un solarium de 12 pi X 12 pi.

«Quant au radiant à l'électricité, il devrait couvrir les deux tiers des besoins de chauffage. En fait, il apportera le confort de base. Mais il faudra le concours d'un convecteur par temps très froid», précise le designer.

Signe des tropiques

Dans un solarium, on ne décore pas les murs. Ce sont les planchers qu'on habille. Le parquet, par exemple, sera couvert de céramique, de bois, de tapis, d'ardoise ou de marbre.

Les meubles, quant à eux, sont souvent en rotin ou en osier. De fine facture, ils rappellent les Tropiques, les séjours sous des plantes luxuriantes.

«Mais certains préfèrent le cuir, parce que plus classique et plus durable. D'autres aiment mieux les tissus ensoleillés tout en se faisant à l'idée qu'il leur faudra remplacer leurs fauteuils plus souvent», détaille Dennis Plante.

On ornera éventuellement le muret, sur lequel reposent les pans de verre, de «pierre et brique» en béton léger. Dans un coin du solarium, on mettra peut-être un foyer à manteau.

Plein ciel

On voudra soit un solarium tout verre, soit un solarium à toiture. Ce dernier serait mieux adapté à nos étés très chauds et pluvieux, à nos hivers très froids, neigeux et verglaçants. De plus, il est moins vulnérable à la poussière et aux saletés. «Le solarium à toiture est un aimable compromis entre le "tout verre", proche d'aspect d'un aquarium, et un agrandissement de maison», interprète le pdg de Domolux de Saint-Romuald, Ken Corcoran.

Pour compenser la perte de «ciel», on multipliera les impostes au-dessus des huit pieds standards, on garnira de verre tout le mur pignon, le plafond sera cathédrale. Dedans, on fera triompher les poteaux, les poutres et les murets de bois. De l'acajou éventuellement, comme le préconise M. Corcoran.

Styles

Le solarium tout verre, par ailleurs, ne résulte plus de l'assemblage sans recherche de pans de verre. Il a du style, à présent. Il sera victorien, édouardien, géorgien, ou polygonal avec crêtes, arêtes, frontons et toits en croupe. Parfois il sera d'esprit contemporain ou chalet suisse.

Le solarium ne paraîtra pas ajouté à la maison, mais semblera plutôt en faire partie intégrante. Y compris pour un bungalow.

Si on se fait construire une maison et qu'on n'ait pas les moyens de se l'offrir immédiatement, M. Plante recommande de le faire concevoir, de faire confectionner les plans préliminaires et d'accommoder déjà la structure pour son amarrage futur.

«Enfin, on décalera la porte-terrasse de la porte intérieure donnant accès au solarium. À défaut, cela créera un effet corridor déplaisant. Puis, on n'ira pas mettre la porte-terrasse derrière la table, si tant est que le solarium serve de salle à manger. Car il faudra toujours contourner la table et déranger les gens pour sortir ou entrer. À éviter», dit le designer.