C'est l'achat d'un triplex qui a amené le couple à traverser les ponts vers l'île en mars dernierun voyage dans le sens inverse de celui qu'entreprennent habituellement les jeunes familles. Après avoir profité d'une grande cour gazonnée, Antoine, 3 ans, et sa soeur Émilie, 10 mois, ont dû s'habituer à la vie animée des ruelles et la promiscuité urbaine.

C'est l'achat d'un triplex qui a amené le couple à traverser les ponts vers l'île en mars dernierun voyage dans le sens inverse de celui qu'entreprennent habituellement les jeunes familles. Après avoir profité d'une grande cour gazonnée, Antoine, 3 ans, et sa soeur Émilie, 10 mois, ont dû s'habituer à la vie animée des ruelles et la promiscuité urbaine.

Depuis presque trois mois, ils découvrent leur nouveau quartier, situé à la limite de Rosemont et de Villeray, à deux pas des rues Jean-Talon et de l'avenue de Lorimier. Dans un secteur majoritairement francophone, ils goûtent à la crème glacée de chez Roberto et fréquentent la bibliothèque Petite-Patrie.

D'abord inquiet à l'idée d'élever ses enfants «sur du béton», Pierre-Luc Choquette s'enthousiasme du changement. Le temps de transport réduit pour aller travailler, les nombreux services à proximité et la vie de quartier dynamique ont eu raison de ses appréhensions.

Q: Pourquoi avoir quitté Boucherville pour Rosemont?

R: Nous voulions acheter une propriété à revenus parce qu'on voulait une source supplémentaire de revenu au moment de notre retraite. Avant d'acheter notre maison à Boucherville, nous avons habité deux appartements dans Rosemont, et nous aimions beaucoup le quartier. Ç'a été tout naturel de chercher un triplex dans ce quartier.

Q: Qu'est-ce qui vous a plu particulièrement quand vous avez fait votre première balade dans le quartier, après votre déménagement?

R: J'ai tout de suite trouvé que les maisons sont bien entretenues. Les propriétaires occupent, pour la plupart, leur immeuble et ils en sont fiers. Ça se voit tout de suite. Ensuite, en jouant dans la ruelle avec Antoine, j'ai été surpris par le nombre de voisins qui s'arrêtaient pour nous saluer.

Q: Vous avez grandi en banlieue. Comment perceviez-vous l'idée d'élever vos enfants en ville avant de déménager?

R: En petit gars de Princeville, j'admets que la vie de famille en ville me terrorisait. Je me disais: «Voyons, élever des enfants dans des ruelles, c'est loin d'être idéal!» Mais je me rends compte qu'une ruelle, c'est magique. Les enfants y jouent et y sont aussi heureux que les jeunes des banlieues.

Q: Le secteur à la limite entre Rosemont et Villeray est à majorité francophone. Profitez-vous quand même de la diversité culturelle de Montréal?

R: Beaucoup de nos voisins sont d'origine italienne. Ils sont particulièrement chaleureux. Si on est chanceux, on devrait avoir des tomates cet été!

Q: Vous travaillez tous les deux au centre-ville de Montréal. Comment vous rendez-vous au travail?

R: Louise est toujours en congé parental, donc elle reste à la maison. Pour ma part, je prends maintenant mon vélo pour me rendre au travail. C'est génial pour la santé et le moral! En arrivant en ville, on a vendu notre deuxième auto. Nous économisons au moins 3000 par année. Autant d'argent que l'on peut investir dans la maison ou dans nos loisirs!