Selon une étude que les Services Économiques RBC publient aujourd'hui, la proportion du revenu consacrée au coût de possession (incluant les taxes) était de 34,8% au premier trimestre 2006. Lors du quatrième trimestre 2005, elle était de 33,7%. Le prix moyen ? Un peu moins de 200 000 $.

Selon une étude que les Services Économiques RBC publient aujourd'hui, la proportion du revenu consacrée au coût de possession (incluant les taxes) était de 34,8% au premier trimestre 2006. Lors du quatrième trimestre 2005, elle était de 33,7%. Le prix moyen ? Un peu moins de 200 000 $.

Les prêteurs hypothécaires considèrent généralement qu'un ménage ne doit pas dépenser au-delà de 32% du revenu brut pour la possession d'une propriété. Cela permet de conserver une marge de manœuvre budgétaire pour les autres dépenses et de prévoir d'éventuelles hausses de taux d'intérêt.

La baisse d'accessibilité se fait ressentir dans toutes les catégories de logement, mais surtout au sein des copropriétés. Si au quatrième trimestre 2005, il fallait y consacrer 26,8% de son revenu, il fallait en dépenser 29,2% trois mois plus tard.

RBC explique cela par la hausse de 10% des prix d'achat, dont celle de 8,5% depuis trois mois. Si les prix avaient stagné pendant six mois, l'augmentation récente était de 13 000 $ à 171 115 $.

Les hausses sont moins marquées pour les maisons en rangées, avec 30,3% au premier trimestre contre 29,6% précédemment, pour un prix moyen de 174 000 $.

Enfin, la maison de deux étages demeure onéreuse, gobant 43,2% du revenu, contre 41,1% auparavant pour un prix moyen de 248 000 $.

Tout cela se produit dans un contexte où le marché immobilier résidentiel ralentit.

«Le ratio des ventes aux inscriptions a progressivement reculé au cours de la dernière année, ce qui laisse penser que le refroidissement du marché immobilier québécois que nous avions prévu est maintenant amorcé», dit Derek Holt, économiste en chef adjoint de RBC.

Encore plus cher à Montréal

Évidemment, le phénomène est accentué à Montréal, où les prix d'achat sont généralement plus élevés.

Un bungalow individuel au prix moyen de 214 000 $ nécessite maintenant des dépenses équivalant à 34,9% du revenu brut pour un ménage, contre 33,7% au quatrième trimestre 2005.

L'appartement en copropriété, coûtant en moyenne 196 000 $, entraîne des coûts de possession de 30,7% du revenu brut au premier trimestre, contre 27,7% lors des trois mois qui ont précédé. D'ailleurs, le prix moyen de vente a monté de 10,5% récemment.

Du côté des maisons en rangée, un ménage doit y consacrer 30,9% de son revenu, contre 29,9% à la fin de l'an dernier. Le prix moyen est évalué à près de 191 000 $.

Enfin, la maison de deux étages pourrait faire peur. Son coût moyen est de 283 000 $ et elle nécessite des dépenses s'élevant à 45,2% du revenu, comparativement à 42,6% à la fin de 2005.

«La conjugaison d'une faible baisse des revenus des ménages, de taux hypothécaires légèrement plus élevés et de prix immobiliers à la hausse a contribué à la détérioration générale de l'accessibilité à Montréal», conclut Derek Holt.