Techniquement, nul n'est donc plus justifié de polluer l'environnement, les lacs et rivières avec les eaux usées de sa résidence principale ou secondaire. Le Bureau de normalisation du Québec certifie hors de tout doute depuis le 1er janvier que la technologie des biofiltres Ecoflo à base de tourbe de Premier Tech et celle de Bionest (fixation des micro-organismes sur film plastique, traitement en milieu aéré puis non aéré dans un réacteur) peuvent être commercialisées.

Techniquement, nul n'est donc plus justifié de polluer l'environnement, les lacs et rivières avec les eaux usées de sa résidence principale ou secondaire. Le Bureau de normalisation du Québec certifie hors de tout doute depuis le 1er janvier que la technologie des biofiltres Ecoflo à base de tourbe de Premier Tech et celle de Bionest (fixation des micro-organismes sur film plastique, traitement en milieu aéré puis non aéré dans un réacteur) peuvent être commercialisées.

Déjà éprouvés avec succès lors de test réels effectués ces dernières années, l'Ecoflo et le Bionest accèdent donc aux marches supérieures du podium.

Avant leur mise au point, les propriétaires d'habitations non reliées à un système d'égout municipal n'avaient d'autre option que d'implanter sur leur terrain une fosse septique branchée sur un vaste champ d'épuration, quitte à abattre tous les arbres aux alentours. Dans le meilleur des mondes, ils pouvaient s'en tirer avec une installation de l'ordre de 5000 à 7000. S'ils ne disposaient pas de l'espace requis, il y avait l'installation hors sol, une butte dressée contre la fondation ou au milieu de l'emplacement. On pouvait aussi faire siphonner régulièrement dans un camion-citerne le contenu d'une fosse septique scellée, équiper la salle de bains de toilettes chimiques, revenir à la bonne vieille «bécosse» extérieure de nos ancêtres ou... transgresser la loi.

Ceux qui feront installer l'Ecoflo ou le Bionest doivent s'attendre à payer de 7000 à 9000 selon le nombre de chambres de la maison et la nature du terrain. C'est cher, mais la tranquillité d'esprit n'a pas de prix. Le coût maximal correspond à une résidence d'au moins quatre chambres. Dans un cas comme l'autre, on doit mettre en place deux caissons. Le premier est essentiellement un bassin de décantation septique et le deuxième, une unité d'épuration des eaux tamisées par le précédent. La cuve de filtration de Ecoflo était auparavant en fibre de verre. Elle existe encore, mais une nouvelle cuve en béton facilite la comparaison avec le Bionest qui préconise ce matériau. Simples et efficaces, les composants électromécaniques du Bionest peuvent être installés dans les fosses septiques en béton déjà usinées dans les diverses régions du Québec.

Au bout du compte, les eaux épurées par l'Ecoflo ou le Bionest doivent être réinsérées dans le sol à même un lit filtrant passablement plus étroit que le champ d'épuration conventionnellement imposé au Québec depuis une vingtaine d'années. Bionest a également obtenu du Bureau de normalisation du Québec la certification d'un traitement tertiaire pour soumettre les derniers reliquats d'eau traitée aux rayons UV. L'eau serait alors si propre qu'on pourrait s'en servir pour irriguer les terres agricoles.

Le lit filtrant de l'Ecoflo étant la tourbe, on doit défrayer des coûts annuels d'entretien pour assurer son bon fonctionnement et son remplacement à long terme. Avantage pour le Bionest: il opère par fixation de micro-organismes sur des films non biodégradables. Il requiert par contre l'utilisation d'une pompe, d'un aérateur et une alimentation électrique standard ou d'appoint.

Avantage pour l'Ecoflo: il peut fonctionner sans électricité en terrain favorable.