Mais ces fibres naturelles n'ont pas encore fait leurs preuves dans notre climat hivernal, souligne-t-on à l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ). «Les normes en Europe sont légèrement différentes des nôtres en termes de résistance thermique. Le Conseil national de recherche du Canada doit encore les évaluer. Je n'ai pas de problème à voir l'émergence de nouveaux produits, mais leurs fabricants ont-ils une bonne connaissance du climat canadien?» interroge André Gagné, directeur du service de la technologie et de la formation à l'APCHQ.

Mais ces fibres naturelles n'ont pas encore fait leurs preuves dans notre climat hivernal, souligne-t-on à l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ). «Les normes en Europe sont légèrement différentes des nôtres en termes de résistance thermique. Le Conseil national de recherche du Canada doit encore les évaluer. Je n'ai pas de problème à voir l'émergence de nouveaux produits, mais leurs fabricants ont-ils une bonne connaissance du climat canadien?» interroge André Gagné, directeur du service de la technologie et de la formation à l'APCHQ.

L'environnement est au coeur des priorités actuelles. Les isolants de cellulose et de verre sont faits à 80 % de matières recyclées. Mais le chanvre est intéressant, car il est totalement biodégradable et il assure une isolation à la fois thermique et acoustique des toitures, des murs, des planchers, des cloisons et des plafonds. Il a depuis longtemps fait ses preuves de l'autre côté de l'Atlantique. Il a toutes les qualités écologiques et préserve le bien-être de chacun dans une maison saine.

La laine de coton respecte également l'environnement. On ne doute plus de ses capacités d'isolation thermique et phonique. La laine de coton est récupérée à partir de l'excédent de production du coton et des déchets de l'industrie textile. Justin Import, une entreprise située à Entrelacs, dans Lanaudière, a présenté une collection de produits baptisés IsonatChanvre et IsonatVégétal au dernier Salon national de l'habitation.

Pour André Gagné, l'évolution des mentalités dans le domaine de la construction est très lente. «Au Québec, il aurait fallu cultiver le chanvre et le coton. Et, toutes proportions gardées, est-ce que ça vaut vraiment la peine? C'est un choix. Nous essayons ici d'introduire plutôt de la laine de mouton», souligne M. Gagné, précisant que les matériaux isolants utilisés dans les maisons du Québec sont tout à fait inoffensifs. «Nos isolants sont encapsulés dans les murs extérieurs. Il ne peut pas y avoir d'incidence sur la qualité de l'air.»