C'est ce qu'observe la Banque Royale du Canada, avec les donnée que ses Services économiques publient mercredi matin.

C'est ce qu'observe la Banque Royale du Canada, avec les donnée que ses Services économiques publient mercredi matin.

L'indice compilé par l'institution financière soulève que la hausse des taux hypothécaires, la croissance plus faible des revenus et l'augmentation des frais des services publics dans la province ont compliqué la tâche de ceux qui reluquent une maison.

Les Services économiques de la Banque Royale calculent le pourcentage du revenu avant impôt utilisé par un ménage pour posséder une propriété.

Pour le bungalow individuel, la proportion est passée à 34,8% au quatrième trimestre 2005, alors qu'elle se chiffrait à 33,9% lors des trois mois précédents. En ce qui concerne la maison en rangée, l'indice monte à 30,5% alors qu'il se situait de 29,3% trois mois plus tôt.

La maison de deux étages demeure plus coûteuse, s'appropriant 42,6% des revenus avant impôt des ménages, contre 41,5% un trimestre plus tôt. Enfin, l'appartement en copropriété demeure le logement le plus abordable alors qu'il s'accaparait seulement 27,7% au quatrième trimestre, une légère progression par rapport aux 27% trois mois auparavant.

Le ralentissement se fait surtout sentir à Montréal, où un important recul des mises en chantier et une baisse des permis de construire délivrés ont été notés. Entre autres, l'indice pour un bungalow individuel à Montréal est de 34,1%, alors qu'il était 33,5% au troisième trimestre.

«Le marché immobilier résidentiel du Québec avait déjà commencé à s'essouffler, dit Derek Holt, économiste en chef adjoint chez RBC. La bonne nouvelle, c'est que l'offre et la demande ont ralenti simultanément sans affecter les prix. L'augmentation des prix des logements semble maintenant ralentir pour redescendre sous les 10%.»

La même tendance à l'échelle nationale

Pendent ce temps, l'ensemble du Canada vivait le même phénomène. Le pourcentage du revenu consacré à la propriété a monté à 37% pour un bungalow individuel au quatrième trimestre, contre 35,6% trois mois plus tôt. La maison en rangée gobe 30,1% du salaire, contre 29% lors de la période précédente.

La maison à deux étages demeure encore la plus chère, s'appropriant 43% des revenus contre 41,5% trois mois plus tôt, et la copropriété est toujours la plus abordable, avec un indice de 25,7%, contre 24,7% lors du troisième trimestre.

Là aussi, RBC cite la plus faible croissance des revenus des ménages.

«Celle-ci n'a pas permis de compenser les augmentations des taux hypothécaires, des prix immobiliers et des coûts des services publics» commente l'économiste Derek Holt. Même si les taux d'intérêt continuent d'augmenter, nous nous attendons à ce qu'ils restent stimulants pour l'économie cette année et l'année prochaine, tandis que les marchés du travail restent fermes.»