Bien qu'ils habitent la maison depuis l'an 2000, les propriétaires Claudel Saint-Pierre et Monique Dagenais assurent que le fantôme ne s'est jamais manifesté. On leur a raconté que la manifestation de l'esprit se serait produite à plusieurs reprises aux premiers temps où la maison fut habitée par les descendants du pionnier Joseph Théôret. L'un de ses neuf descendants décédés, frustré sans doute par une question d'héritage, aurait manifesté son mécontentement en troublant la quiétude des résidants pendant des décennies.

Bien qu'ils habitent la maison depuis l'an 2000, les propriétaires Claudel Saint-Pierre et Monique Dagenais assurent que le fantôme ne s'est jamais manifesté. On leur a raconté que la manifestation de l'esprit se serait produite à plusieurs reprises aux premiers temps où la maison fut habitée par les descendants du pionnier Joseph Théôret. L'un de ses neuf descendants décédés, frustré sans doute par une question d'héritage, aurait manifesté son mécontentement en troublant la quiétude des résidants pendant des décennies.

Quoi qu'il en soit, Claudel et Monique ont acheté la maison sur un coup de foudre et l'ont si bien bichonnée qu'elle leur a valu d'obtenir le Prix émérite du patrimoine architectural pour l'arrondissement de L'île-Bizard-Sainte-Geneviève-Sa inte-Anne-de-Bellevue.

«Nous avions une autre résidence dans l'île Bizard et à chaque fois que je traversais le pont, je me disais que je me verrais vivre dans cette maison québécoise. Mais elle n'était pas à vendre. Un bon jour, j'aperçois une pancarte "À vendre" sur le terrain de la propriété. J'en parle à ma conjointe qui me décourage, en me rappelant que l'on venait d'entreprendre des travaux de rénovation dans notre résidence. Nous l'avons quand même visité lors d'une première journée "Portes ouvertes" et nous avons été séduits. Mais ce n'était pas le bon temps pour nous. Or quelques semaines plus tard, nous apprenons que personne n'a encore déposé une offre d'achat et que la maison de courtage immobilier organise une deuxième journée "Portes ouvertes". Cette fois, nous n'avons pu résister et nous avons présenté une offre d'achat qui a été immédiatement acceptée par la famille Martel, propriétaire depuis 1930», relate Claudel Saint-Pierre.

L'achat d'une maison ancestrale réserve souvent des mauvaises surprises. Heureusement, les nouveaux propriétaires ont trouvé les fondations, le revêtement extérieur en moellons de pierre et le toit à baguette dans un très bon état. En fait, ils n'ont eu qu'à refaire les galeries de bois à l'avant et à l'arrière ainsi qu'à repeindre les fenêtres à 24 carreaux et le toit à baguette rouge. La cuisine avait été rénovée il y a une dizaine d'années mais les propriétaires s'apprêtent à en modifier les armoires afin de l'harmoniser avec le style d'antan, surtout qu'un superbe âtre d'époque trône toujours en évidence du côté nord.

C'est surtout à l'intérieur que des rénovations ont été entreprises afin de rendre utilitaires et confortables des pièces qui n'avaient subi que des transformations minimes au fil du temps.

Ainsi, la chambre principale qui se trouvait au rez-de-chaussée a été transformée en salle de bains spacieuse dans laquelle a été aménagée un placard pour y loger la laveuse et la sécheuse. L'ancienne salle de bains qui était aussi minuscule qu'un mouchoir de poche a été transformée en garde-robe.

C'est à l'étage que les modifications les plus importantes ont été réalisées. Anciennement, les chambres étaient aménagées en enfilade de sorte qu'il fallait passer par la première pour atteindre les plus éloignées. Les propriétaires ont fait aménager un corridor central qui donne accès à chacune des chambres et à une nouvelle salle de bains qui n'existait pas anciennement. Une pièce à débarras a également été prévue. Le minuscule escalier d'origine a cependant été conservé. À ce sujet, M. Saint-Pierre signale qu'il a fallu défaire une partie du plafond pour pouvoir monter l'ameublement des chambres, tellement l'espace était exigu.

À l'avant de la propriété, le terrain descend en pente vers la rivière dévoilant un panorama sur l'autre rive à la hauteur de Sainte-Geneviève. À l'arrière, un vieux puits d'origine avec pompe à manivelle a été conservé, ce qui accentue le charme ancestral de la propriété.

Les Dagenais-Saint-Pierre, férus du patrimoine (ils ont fondé la Société Patrimoine et Histoire de l'île Bizard), ont poussé leur passion jusqu'à se meubler de meubles anciens et de vieux outils qui s'harmonisent avec l'âge de la maison.