La venue possible de copropriétés -dans le journal local, on en annonçait 350- provoque une levée de boucliers chez les groupes communautaires, qui réclament d'urgence la construction de logements sociaux sur le site. Pour le moment, personne chez le concessionnaire ne peut nous dire ce qu'il adviendra du terrain situé au 2275, rue Mont-Royal Est, qui appartient toujours à Ford Canada. «Nous sommes présentement en pourparlers avec des gens de Détroit pour décider de son sort. Rien n'est décidé», affirme Pierre Mamarbachi, du Groupe Gabriel, propriétaire du concessionnaire Mont-Royal Ford depuis deux ans.

La venue possible de copropriétés -dans le journal local, on en annonçait 350- provoque une levée de boucliers chez les groupes communautaires, qui réclament d'urgence la construction de logements sociaux sur le site. Pour le moment, personne chez le concessionnaire ne peut nous dire ce qu'il adviendra du terrain situé au 2275, rue Mont-Royal Est, qui appartient toujours à Ford Canada. «Nous sommes présentement en pourparlers avec des gens de Détroit pour décider de son sort. Rien n'est décidé», affirme Pierre Mamarbachi, du Groupe Gabriel, propriétaire du concessionnaire Mont-Royal Ford depuis deux ans.

Si surprenant soit-il, ce terrain convoité est zoné résidentiel, sauf sur sa façade donnant sur Mont-Royal, qui est zonée mixte (résidentielle et commerciale). Mais le concessionnaire, en activité depuis 35 ans, possède un droit acquis. «Par contre, si le propriétaire cesse ses activités pendant 12 mois, il perdra ce droit. Rien ne l'empêche cependant de céder le terrain à un autre concessionnaire afin de poursuivre la vente d'automobiles», explique Michel Tanguay, chargé des communications à l'arrondissement du Plateau Mont-Royal.

Halte à l'embourgeoisement!

Simon Dumais, du Comité logement du Plateau Mont-Royal, croit que la Ville doit profiter de la situation pour acquérir le terrain et construire des logements sociaux, en pénurie dans le quartier. «Le Plateau a déjà obtenu sa part de condos. Ça suffit maintenant!

Actuellement, 3000 ménages du quartier sont en attente d'un HLM, 1000 autres cherchent à obtenir une place dans une coopérative et environ 9000 ménages consacrent plus de 50 % de leurs revenus pour se loger. Ce n'est pas en construisant des condos qu'on va solutionner la crise du logement», dit-il.

Le Comité logement revendique la construction de 500 logements sociaux dans l'arrondissement, mais il manque de terrains. Avec le garage de la STM, adjacent au concessionnaire, qui pourrait déménager au cours des prochaines années, et le terrain de la voirie Mentana (coin Christophe-Colomb et Saint-Grégoire), on pourra y construire au maximum de 300 à 350 logements. «Ce n'est pas suffisant. L'est du quartier est à revitaliser, mais est-ce que ça passe uniquement par la construction de condos?» s'interroge M. Dumais.

D'autant plus, affirme ce dernier, que la construction d'un vaste complexe résidentiel risque de chasser les locataires actuels. «Il est prouvé que de tels investissements font augmenter la valeur des immeubles environnants. Résultat: les comptes de taxes augmentent. Les locataires écopent en subissant des hausses de loyers», ajoute M. Dumais.

Au bureau de la mairesse de l'arrondissement, Helen Fotopulos, si on ignore tout de l'avenir du terrain, une chose est sûre, il n'est pas question de l'acheter à gros prix. «Les revendications du Comité logement sont légitimes, mais irréalistes. La Ville n'a pas les moyens d'acquérir ce terrain, qui vaut des millions de dollars, sans compter les frais de décontamination. C'est totalement hors de prix!» affirme Marie-Paule Lessard, conseillère politique de la mairesse de l'arrondissement. Le Comité logement a-t-il déjà perdu sa cause?