Sur le bâtiment construit en 1909 sont incrustées deux couvertures en métal ondulé avec franges en acier qui protègent l'entrée du vestibule et la fenêtre du salon au-dessus du rez-de-chaussée. Le design des deux couvertures à mi-hauteur fait penser à une pagode orientale contribuant à donner à la résidence une personnalité particulière.

Sur le bâtiment construit en 1909 sont incrustées deux couvertures en métal ondulé avec franges en acier qui protègent l'entrée du vestibule et la fenêtre du salon au-dessus du rez-de-chaussée. Le design des deux couvertures à mi-hauteur fait penser à une pagode orientale contribuant à donner à la résidence une personnalité particulière.

Pourtant, la maison est loin d'être minuscule. Elle compte quatre pièces au rez-de-chaussée dont un salon double, un boudoir et les pièces communes, en plus de la grande entrée qui sert de véranda l'été. À l'étage, il y a quatre chambres et une autre véranda. De plus, une galerie et une terrasse occupent le côté gauche du bâtiment. Bref, une résidence tout à fait confortable en terme de superficie.

René Gagné, qui a travaillé jusqu'à sa retraite au milieu des années 80 pour l'avionneur Canadair, l'ancêtre de Bombardier, dit qu'il n'a fait qu'entretenir normalement la résidence depuis son acquisition en 1969.

«Cette maison a une structure très solide, car on n'y a jamais vu de fentes dans les murs. Le toit a été refait il y a quatre ans, de même que les planchers de la terrasse et de la galerie. Ce sont les seuls travaux majeurs que j'ai entrepris, exception faite des fenêtres que je n'ai fait que repeindre quelques fois.»

L'intérieur n'a subi aucune transformation. La maison a conservé exactement l'aspect qu'elle avait lors de sa construction. Dans le vestibule, on remarque le plancher en terrazo brun d'époque et dans les pièces principales, les murs de tuiles d'amiante qui ont été peinturés à quelques reprises.

Mais ce qui surprend le plus, c'est la cuisine. On remarque l'évier double en céramique et le plan de travail de métal blanc en granit que l'on voyait autrefois dans les hôpitaux. De même, un vieux ventilateur d'époque se met automatiquement en marche lorsqu'on ouvre une trappe à l'aide d'un bâton. Pas très pratique de nos jours, mais sûrement à l'avant-garde en 1909.

Le salon double et le boudoir sont décorés avec leurs moulures d'origine et l'éclairage est fourni par des lampes murales art déco.

À l'étage, deux grandes chambres et deux plus petites donnent sur un corridor central. Les deux salles de bains, plutôt petites, n'ont subi aucune transformation depuis près d'un siècle: le bain et la céramique en noir et blanc sont de style art déco. Mais ce qui donne une empreinte bourgeoise à la résidence, c'est la véranda fermée (trois saisons) à l'avant ainsi que la terrasse extérieure. Un placard en cèdre et une lingerie ont aussi été aménagées pour le confort des résidants.

La propriété est entourée d'un grand terrain de 13000 pieds carrés, parsemé d'arbres fruitiers et d'érables où viennent gazouiller les oiseaux. Le lieu est tout à fait zen et respire la tranquillité.

La Ville de Montréal a remis aux propriétaires le Prix émérite du patrimoine de l'arrondissement de LaSalle pour l'entretien minutieux et respectueux du bâtiment qu'ils assurent depuis 36 ans.