«Je suis arrivée à l'âge de 3 mois et je n'ai jamais quitté la maison. Quand j'étais enfant, il n'y avait que quatre maisons sur l'avenue Péloquin. C'était encore la campagne et j'allais cueillir des fraises dans les champs», raconte Mme Belleau qui va bientôt fêter son 81e anniversaire.

«Je suis arrivée à l'âge de 3 mois et je n'ai jamais quitté la maison. Quand j'étais enfant, il n'y avait que quatre maisons sur l'avenue Péloquin. C'était encore la campagne et j'allais cueillir des fraises dans les champs», raconte Mme Belleau qui va bientôt fêter son 81e anniversaire.

Extérieur d'origine

La maison qui compte neuf pièces, dont quatre chambres à l'étage, a conservé son aspect extérieur d'origine, notamment un porche en bois, un avant-corps en maçonnerie et un couronnement décoratif en plusieurs sections. Les fenêtres en bois sont ornées de carreaux dans leurs parties supérieures. Caractéristique de cette époque, les châssis doubles se posent de l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur.

L'intérieur est à l'image de ces années folles où l'on dansait le charleston. Les murs en plâtre Graftek ont un aspect texturé. Le salon, qui donne sur une grande fenêtre triple, a conservé son charme avec un faux foyer au manteau de bois, peint en blanc, et ses lampadaires d'origine. Dans l'escalier en chêne qui mène à l'étage, on remarque une lampe incrustée dans la balustrade au niveau du palier.

Une concession

La cuisine n'a pas vraiment changé: les plans de travail sont très bas et les armoires s'élancent jusqu'au plafond. Seule concession à la modernité, Mme Belleau a fait condamner l'escalier qui conduisait à la cave, utilisant l'espace ainsi libéré pour y loger une laveuse et une sécheuse, ainsi qu'un four à micro-ondes encastré. Aux deux extrémités de la cuisine se trouvent un garde-manger et une salle de toilettes.

À l'étage, on compte deux grandes chambres et deux plus petites. La salle de bains est d'origine avec son carrelage de céramique blanche, son lavabo en colonnade et sa baignoire sur pied.

Terrasse et kiosque

À l'arrière, Mme Belleau a fait aménager une grande terrasse afin de profiter de la douceur estivale. Un kiosque délabré, aussi vieux que la maison, fait angle avec la ruelle à l'extrémité du jardin.

Ce petit kiosque avait été fabriqué par son père alors qu'elle était enfant pour lui permettre de jouer «au papa et à la maman» avec ses amis. Enfin, un beau vieux garage avec portes à battant trône au fond de l'allée de service.

La Ville de Montréal a reconnu les efforts de la propriétaire, qui a su conserver les caractéristiques d'origine de la maison, en lui décernant le Prix émérite du patrimoine, catégorie résidentielle, de l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville.

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Dans le cadre de l'Opération patrimoine architectural de Montréal, qui célèbre cette année son 15e anniversaire, La Presse vous présente chaque semaine une des résidences sélectionnées dans les 23 arrondissements participants.