Dans l'agglomération métropolitaine, 2627 logements ont levé de terre, soit 27 % de plus qu'à pareille date l'an dernier. Au Québec, il y a gain de 13 %, à hauteur de 3822 unités, tandis qu'au Canada, les ouvriers commençaient l'érection de 20 613 logements, soit 9 % de plus qu'en août.

Dans l'agglomération métropolitaine, 2627 logements ont levé de terre, soit 27 % de plus qu'à pareille date l'an dernier. Au Québec, il y a gain de 13 %, à hauteur de 3822 unités, tandis qu'au Canada, les ouvriers commençaient l'érection de 20 613 logements, soit 9 % de plus qu'en août.

«Septembre est un peu à contre-courant: il nous a surpris par son ampleur, reconnaît Paul Cardinal, analyste du marché métropolitain à la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL). L'annnée 2005 va quand même être en baisse par rapport à 2004 qui était une année record.»

Son confrère, l'économiste en chef Bob Dugan, paraît plutôt d'accord. «On s'attendait à une remontée après la correction trop forte d'août. Mais les mises en chantier vont diminuer tranquillement cette année et l'an prochain. On s'attend entre 220 000 et 225 000 nouvelles unités en 2005 comparativement à plus de 230 000 en 2004.»

Les neuf premiers mois de l'année tendent à lui donner raison car tant à Montréal, au Québec que d'un océan à l'autre, le nombre de mises en chantier est moins élevé après neuf mois que l'an dernier après trois trimestres.

Cela dit, «compte tenu de la robustesse continue de l'habitation, un marché du travail encore sain et des coûts d'emprunt très faibles, la construction résidentielle continuera de bien se porter l'an prochain», prédit déjà Sherry Cooper, économiste en chef chez Nesbitt Burns.

La poussée des prix observée depuis trois ans ralentit aussi, sauf dans les Prairies et en Colombie-Britannique, à cause de la vitalité économique créée par le boom de l'énergie et le chantier des Jeux olympiques de 2010. En août, la hausse annuelle des prix de maisons neuves s'élevait à 4,5 % à Montréal, mais à 6,9 % à Edmonton et 8,6 % à Victoria, a révélé hier Statistique Canada.

La forte poussée des mises en chantier en septembre dans la région métropolitaine est en bonne partie due au lancement de deux chantiers de 106 unités locatives chacun pour personnes âgées, rues d'Adoncour et Curé-Poirier à Longueuil. Sur l'île de Montréal, le logement locatif accuse un léger repli, compensé par le bond de plus de 60 % des nouvelles unités en copropriété.

D'ailleurs, partout au Canada, c'est l'immeuble à logements multiples qui relance le marché, l'unifamiliale devenant de moins en moins à la portée des acheteurs d'une première propriété. «Pour la première fois depuis 2002, leur nombre de mises en chantier dépassera celui des maisons unifamiliales», estime Marc Pinsonneault, économiste principal à la Financière Banque Nationale.

À l'échelle de la société distincte, Sherbrooke et Trois-Rivières ont connu un bon mois, tout comme Montréal, tandis que Québec et Gatineau ont enregistré d'importants reculs. Depuis le début de l'année, cependant, ce sont Gatineau, Montréal et Sherbrooke qui contre-performent.

Si la construction résidentielle reste une industrie trépidante, la valeur des investissements en construction de bâtiments non résidentiels reste solide tout autant. Pour le deuxième trimestre d'affilée, leur valeur éclipse le record précédent. Entre juillet et septembre, 7,9 milliards de dollars ont été investis, a mari usque ad mare, selon Statistique Canada, un gain de 3,8 % par rapport au printemps.

Au Québec, le gain de 0,5 % paraît modeste, mais pour chacun des trois trimestres, les investissements ont dépassé la marque des 1,3 milliard. Pour la quatrième année d'affilée, les investissements dépassent les 4 milliards après neuf mois. «Le secteur vit dans un plateau depuis quatre ans, constate Valérie Gaudreault, économiste à l'agence fédérale. En 2001, la valeur dépassait à peine les 3,5 milliards.»

Pour le trimestre, les investissements dans le bâtiment industriel et commercial étaient à la hausse tandis que ceux dans l'institutionnel étaient en léger recul.