«Le feu se propage très vite, explique Sylvain Sévigny, pompier éducateur au Service de la prévention des incendies de Montréal. D'après nos statistiques, 43% des personnes qui meurent à cause du feu n'ont pas été averties par un avertisseur de fumée. Souvent, elles auraient pu s'en sortir si elles avaient été prévenues à temps.»

«Le feu se propage très vite, explique Sylvain Sévigny, pompier éducateur au Service de la prévention des incendies de Montréal. D'après nos statistiques, 43% des personnes qui meurent à cause du feu n'ont pas été averties par un avertisseur de fumée. Souvent, elles auraient pu s'en sortir si elles avaient été prévenues à temps.»

À l'automne et au printemps, aux changements d'heures, les pompiers rappellent aux citoyens qu'il est temps de changer les piles de leur avertisseur, et de revoir leur plan d'évacuation de la maison.

Au même moment, les propriétaires devraient enlever la poussière qui s'est infiltrée à l'intérieur de leur avertisseur. «La poussière diminue l'efficacité du faisceau électrique qui détecte un début d'incendie, explique M. Sévigny. Les occupants de la maison perdent alors de précieuses minutes.»

Ainsi, après des travaux qui génèrent beaucoup de poussière, comme l'installation de panneaux de gypse, les propriétaires devraient toujours nettoyer l'intérieur de leur avertisseur de fumée pour s'assurer de son bon fonctionnement. Le passage du tuyau d'un aspirateur suffit.

Même propre et avec des piles neuves, certains avertisseurs de fumée ne réagissent pas. Au bout de 10 ans, la plupart des appareils ne sont plus fiables. Mieux vaut alors les jeter et s'en procurer de nouveaux.

Une fois au magasin le choix et les prix sont variés. Un avertisseur de fumée plus cher détectera-t-il plus tôt un incendie? «Pas du tout, assure M. Sévigny. Simplement, les appareils les plus chers comportent des ajouts, comme une lumière clignotante pour les malentendants, un avertisseur de monoxyde de carbone, ou encore un message vocal qui demande aux occupants de la maison de sortir. Par contre, tous ont la même capacité de détecter la présence de fumée.»

Le bon extincteur

Pas encore obligatoire, mais fortement recommandé, l'extincteur portatif s'avère utile pour les débuts d'incendies, avant que les flammes se propagent. «Ce n'est pas pour jouer au pompier, mais quand le feu commence, il peut être très efficace. Par contre, dès que le feu s'intensifie, mieux vaut sortir et prévenir les pompiers», affirme Sylvain Sévigny.

Pour combattre les incendies qui se déclarent à domicile, les lettres A, B et C devraient être inscrites sur l'extincteur. Le propriétaire s'assure alors que la poudre qu'il contient est aussi efficace sur les liquides et les gaz que sur les appareils électriques.

Même si sa couleur rouge pompier ne s'harmonise pas à la céramique du mur de la cuisine, l'extincteur doit être à la vue de tous, prêt à être utilisé.

Le Service de prévention des incendies de Montréal rappelle aussi qu'il est préférable de changer la recharge d'un extincteur tous les six ans, et de le faire entretenir chez un professionnel tous les 12 ans. En attendant, pour s'assurer que la poudre ne colle pas à l'intérieur de la recharge, il suffit de secouer l'appareil une fois par mois.