«Quand on regarde le registre des ventes, on remarque que les courbes forment deux bosses, comme un chameau, explique Michel Beauséjour, chef de la direction à la Chambre immobilière du Grand Montréal. Il y a donc deux grosses périodes dans l'année: une au printemps et une deuxième, un peu plus petite, à l'automne.»

«Quand on regarde le registre des ventes, on remarque que les courbes forment deux bosses, comme un chameau, explique Michel Beauséjour, chef de la direction à la Chambre immobilière du Grand Montréal. Il y a donc deux grosses périodes dans l'année: une au printemps et une deuxième, un peu plus petite, à l'automne.»

Les pics en mars et novembre

Ainsi, en 2004, la Chambre immobilière du Grand Montréal a répertorié 6000 ventes en mars, puis une baisse du marché jusqu'à environ 3000 ventes en juillet et août, pour enfin finir l'année avec une hausse marquée des transactions à l'automne, avec un sommet de plus de 4000 ventes en novembre.

Étonnamment, le nombre de ventes en juillet et en août est aussi bas qu'en décembre et en janvier. Ce n'est qu'après les vacances estivales que les acheteurs s'intéressent à nouveau au marché immobilier.

«Ce sont surtout des personnes qui sont déjà propriétaires qui achètent l'automne. Elles n'ont pas la contrainte de la fin d'un bail avec laquelle les locataires doivent composer. Elles peuvent donc acheter quand bon leur semble», poursuit M. Beauséjour.

Courtier immobilier pour Royal Lepage depuis 11 ans, Aurèle Lacroix remarque pour sa part que plusieurs propriétaires retirent leur maison du marché pendant l'été, et reviennent à l'automne. «Certains vendeurs baissent leur prix, affirme-t-il. Ils s'essayaient au printemps, et voyant que ça ne fonctionne pas, ils s'ajustent en septembre.»

Immeubles à revenus recherchés

Autre marché très fleurissant à l'automne: la vente d'immeubles à revenus. S'ils veulent récupérer un logement pour eux ou pour des membres de leur famille, les propriétaires doivent donner un préavis de six mois aux locataires. Il est donc primordial pour eux d'acheter avant la date butoir du 31 décembre, six mois avant la fin habituelle des baux.

«En janvier, il est trop tard pour demander aux locataires de quitter. C'est une situation qui est loin d'être agréable», explique M. Lacroix, qui a d'ailleurs déjà vu des transactions se conclure en quelques jours, tout près de la date limite.

L'hiver aussi y est pour quelque chose dans la hausse des ventes au cours des mois de septembre, octobre et novembre. Si, pour les locataires, la date limite du déménagement est souvent le 1er juillet, les acheteurs qui s'intéressent au marché immobilier automnal veulent pour leur part que la transaction soit complétée avant Noël.

«Personne n'aime déménager l'hiver», résume Michel Beauséjour.