La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) rapporte une baisse de 11 % à Gatineau, avec 153 constructions neuves, contre 171, en août 2004.

La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) rapporte une baisse de 11 % à Gatineau, avec 153 constructions neuves, contre 171, en août 2004.

Depuis le début de l'année, les mises en chantier sont en baisse de 34 %, se chiffrant à 1289, comparativement à 1948 durant la même période l'an dernier.

Du côté d'Ottawa, la construction résidentielle a ralenti de beaucoup. Selon la SCHL, les mises en chantier ont diminué de 39 %, passant de 731, en août 2004, à 443, le mois dernier.

Pour la période de janvier à août, la construction de maisons neuves est en baisse de 31 %, de 4665 unités à 3168.

Selon Christian Douchant, analyste à la SCHL, le nombre d'inscriptions sur le marché de la revente est en hausse et les stocks de logements neufs augmentent aussi, «ce qui laisse envisager que la production d'habitations ralentira encore».

Dans les l'ensemble des centres urbains du Québec, 2794 logements ont été mis en chantier le mois dernier, ce qui représente une baisse de 16 % par rapport au mois d'août de 2004. Ce recul est en bonne partie attribuable à un net ralentissement dans le segment des maisons individuelles, et ce, tout particulièrement dans la région de Montréal.

Pour les huit premiers mois de l'année 2005, le nombre cumulatif de mises en chantier atteint 26 325, en baisse de 14 % par rapport à la période correspondante de l'année dernière.

Comme à Gatineau, le marché de Montréal a subi un recul depuis le début de l'année avec une baisse des mises en chantier de 16 %.

Ailleurs au Québec, la situation n'est pas homogène. Alors que les mises en chantier sont en hausse dans les régions de Québec et de Saguenay, elles accusent un retard à Sherbrooke et à Trois-Rivières.

«La différence que l'on observe entre les bilans des RMR (régions métropolitaines de recensement) de Montréal et de Gatineau, d'une part, et celui de la RMR de Québec, d'autre part, s'explique à la fois par une certaine dissemblance en ce qui a trait au cycle de demande et à l'évolution de la conjoncture économique», a précisé Kevin Hughes, économiste de la SCHL pour le Québec.

«Alors que les marchés de l'emploi de Montréal et de Gatineau se sont affaiblis depuis maintenant deux ans, celui de Québec a conservé sa vigueur», a-t-il ajouté.

En pourcentage, le segment des maisons individuelles a enregistré la plus forte baisse pour le mois d'août. Les 845 mises en chantier appartenant à cette catégorie représentent un déclin de 27 % par rapport au bilan du mois d'août 2004.

«La baisse de la construction de maisons individuelles constitue toujours un baromètre important pour le marché dans son ensemble», a dit M. Hughes.

Le ralentissement a été moins prononcé dans le segment des logements collectifs, qui a fléchi de 10 %. Comme pour les maisons individuelles, c'est la région de Montréal qui est à la source de cette baisse (moins 17 %). Le recul a tout de même été freiné par de fortes augmentations dans les régions de Québec (21 %) et de Gatineau (où les mises en chantier de logements collectifs ont même doublé par rapport au mois d'août de 2004).