«Le projet existe en raison de la présence du Massif, mais il aurait tout de même vu le jour sans le projet de Daniel Gauthier. Ses plans apporteront une plus-value à l'offre régionale et nous en sommes très heureux», confirme Jonathan Chagnon, un homme d'affaires présent dans le décor charlevoisien depuis neuf ans.

«Le projet existe en raison de la présence du Massif, mais il aurait tout de même vu le jour sans le projet de Daniel Gauthier. Ses plans apporteront une plus-value à l'offre régionale et nous en sommes très heureux», confirme Jonathan Chagnon, un homme d'affaires présent dans le décor charlevoisien depuis neuf ans.

On prévoit construire entre 15 et 20 complexes par année, du clé en mains, tous avec vue sur le fleuve, sur le Massif et sur l'Isle-aux-Coudres. «C'est comme un resort, avec des condos, des chalets haut de gamme et des maisons unifamiliales style bord de mer», explique M. Chagnon, qui prévoit fournir les détails de son plan directeur d'ici quelques mois. Le chantier est déjà en branle. Le Versant du Massif emploie une cinquantaine de personnes.

Jusqu'à maintenant, le développement a profité d'investissements de 18 millions $ en neuf ans, avec la construction de 50 résidences. Une fois complété, le projet aura une capacité locative de 2500 personnes et comprendra deux millions de pieds carrés réservés à des activités récréotouristiques. La majorité des acheteurs offrent leur avoir en location, un service également offert par le promoteur. Ce dernier possède notamment un central de réservation en Montérégie, une entreprise de construction, une compagnie de courtage et un service d'entretien.

«À 22 ans, j'ai vendu ma voiture pour acheter mon premier terrain. J'ai habité six mois dans une roulotte, j'ai misé tout ce que j'avais sur ce projet», raconte M. Chagnon, âgé de 31 ans. Ce dernier remercie encore Jean et Josépha Bouchard aujourd'hui. «Ils m'ont fait confiance en me léguant une partie de leur patrimoine familial. C'est pourquoi je respecte aujourd'hui ces gens et tous ceux qui habitent ce coin de pays», disait-il.

Voilà l'une des raisons qui l'ont conduit à agir, en matière d'environnement, «en bon père de famille», pour reprendre sa propre expression. «J'ai un plan d'aménagement d'ensemble qui règle beaucoup de problèmes. Au niveau des champs d'épuration, tout fonctionne avec des systèmes de bio-filtre et tout est surveillé étroitement. Des tests de sols ont été pratiqués et l'eau de ruissellement est canalisée dans des bassins de rétention», explique-t-il.

Des centaines de terrains

Les montagnes entre le Massif de Petite-Rivière-Saint-François et Les Éboulements sont toutes actuellement sous l'impulsion de promoteurs immobiliers privés. C'est moins d'une dizaine de groupes qui possèdent entre 1500 et 2000 terrains, dont moins de 15 % accueillent une construction.

De toute évidence, l'attrait de la station de ski du Massif ne se dément pas. En moins d'un an, c'est le quatrième projet amorcé entre Baie-Saint-Paul et Petite-Rivière-Saint-François. Le Domaine Charlevoix (50 millions $), le Domaine du Massif (40 millions $) et le Domaine Multi-Bois permettent de chiffrer le développement immobilier en montagne, souvent haut de gamme, à plus de 200 millions $.

C'est sans compter les vieux projets du Hameau du Massif (300 terrains) et du Fief du Massif (500 terrains) qui tendent à resurgir avec le développement projeté par le Groupe Le Massif. Quant au Domaine de la montagne (35), qui borne Baie-Saint-Paul à l'est, il est probablement le plus avancé.