Le Centre d'écologie urbaine de Montréal et l'architecte Owen Rose, stagiaire chez Smith-Vigeant, ne veulent pas rester les bras croisés à regarder passer le train de la demeure écologique sans réagir. La semaine dernière, ils ont participé à l'installation d'un toit végétal au 3518, rue Jeanne-Mance, grâce en partie, aux subventions de la ville de Montréal, d'Environnement Canada et du Conseil national de recherches du Canada.

Le Centre d'écologie urbaine de Montréal et l'architecte Owen Rose, stagiaire chez Smith-Vigeant, ne veulent pas rester les bras croisés à regarder passer le train de la demeure écologique sans réagir. La semaine dernière, ils ont participé à l'installation d'un toit végétal au 3518, rue Jeanne-Mance, grâce en partie, aux subventions de la ville de Montréal, d'Environnement Canada et du Conseil national de recherches du Canada.

L'idée derrière tout ça: susciter un effet d'entraînement chez les Montréalais. «On a d'abord renforcé la charpente. Ensuite, sur ce nouveau pontage, on installe une toiture végétale constituée de plantes indigènes, qui ont besoin de peu d'entretien», explique l'architecte de 34 ans. Rue Jeanne-Mance, toute l'équipe s'est ainsi offerte une formation rapide sur la pose des toits verts. D'ailleurs, l'Association des couvreurs du Québec doit produire une fiche technique à ce sujet cet automne.

Ce procédé offre deux très grands avantages: il rend possible une climatisation naturelle des habitations et agit comme récepteur des eaux de pluie. «Les végétaux absorbent le CO2, c'est une façon de s'adapter aux changements climatiques et de les contrer», souligne Jacob Nerenberg, du Centre d'écologie urbaine. Le smog ainsi que le surplus d'eau laissé par les orages seront donc réduits grâce aux plantes. En ces temps où les bouches d'égouts débordent à Montréal, voilà qui saura intéresser quelques décideurs.

«Les plantes et le terreau captent l'eau. La Ville de Montréal pourrait chiffrer les bienfaits de ce genre de toitures car elle aurait moins d'eau à traiter dans ses égouts», de dire M. Rose. La ville ne dit pas non à une éventuelle proposition. Helen Fotopoulos, membre du comité exécutif, a lancé un comité directeur sur le sujet et s'attend à avoir un rapport d'étape à la rentrée. «Nous voulons voir ce que la Ville peut faire dans ses constructions et avec la réfection des toits existants», a-t-elle indiqué.

Le programme de Gaz Métro

La compagnie Gaz Métro se targue d'avoir un programme unique en Amérique du Nord visant à favoriser la propagation des toits verts chez ses clients. Elle offre 1$ du pied carré de surface recouverte. «Pour 1000 pieds, c'est 1000$, souligne Jean-Pierre Finet, directeur du programme du Fonds en efficacité énergétique chez Gaz Métro. C'est évident que c'est beaucoup plus difficile de construire une terrasse verte sur un toit existant. C'est une nouvelle technologie, mais ça commence tout doucement à se répandre.»

Seulement cinq ou six clients à Montréal pour le moment ont adhéré au programme. Mais Jean -Pierre Finet y croit vraiment. En plus des économies d'énergie réalisées grâce à la climatisation naturelle des plantes, il souligne qu'il y va de l'avenir des villes quant à la gestion des intempéries. «Pensez qu'à Portland, en Oregon, il y une réglementation municipale sur les toits verts parce que la ville est confrontée à d'importantes quantités d'eaux de ruissellement. Ici, avec nos orages, on devrait peut-être regarder ça...» d'ajouter M. Finet.

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On peut se renseigner sur le projet de toit vert au Centre d'écologie urbaine au (514) 281-8381. Visite possible sur rendez-vous, à compter du mois d'août.