«Les gens qui partent en vacances ont peur des cambriolages, ils ont des plantes à soigner ou des petits animaux à nourrir. Pourquoi ne pas les rassurer tout en laissant à d'autres la possibilité de passer des vacances gratuites ?», explique Lieve Vermeylen, responsable du projet «gardiennage» chez Taxistop.

«Les gens qui partent en vacances ont peur des cambriolages, ils ont des plantes à soigner ou des petits animaux à nourrir. Pourquoi ne pas les rassurer tout en laissant à d'autres la possibilité de passer des vacances gratuites ?», explique Lieve Vermeylen, responsable du projet «gardiennage» chez Taxistop.

Cette association bruxelloise met en contact des centaines d'offres et de demandes, émanant de Belgique et des Pays-Bas, contre une cotisation annuelle de 55 euros pour les candidats au gardiennage et de 72 euros pour les propriétaires de maisons à garder.

Dans quelques jours, Monica Langer, qui habite un 40 m2 dans le centre de Bruxelles, déposera ses valises dans une grande villa de la banlieue verte de la capitale belge, où elle a déjà séjourné à plusieurs reprises.

«Les amis qui sont venus m'y rendre visite disent que c'est un château», sourit la jeune femme.

«En fait, c'est basé sur la confiance. Il faut prendre le temps de se rencontrer à l'avance. Ensuite, les propriétaires reprennent souvent les mêmes personnes. Quant aux gardiens, notamment des retraités, j'en connais qui enchaînent les missions et qui ont séjourné dans toutes les régions du pays», explique Lieve Vermeylen.

Une assurance est toutefois prévue afin de couvrir les éventuels dégâts occasionnés à l'habitation, souligne la responsable de Taxistop.

La confiance est également le maître-mot dans l'échange de maisons.

«Il faut tout de même que le déclic se fasse. Des gens vont dormir dans votre lit, manger dans vos assiettes. Mais on se fait à l'idée. Après tout, nous aussi on va dormir dans leur lit», relève Peter L'Hoëst, un Gantois de 46 ans.

Les L'Hoëst ont la chance d'habiter l'une des plus belles villes de Belgique et les propositions d'échange ont afflué des États-Unis et d'Australie après la publication, avec l'aide de Taxistop, d'une annonce sur le site internet www.homelink.org, qui répertorie des offres dans plus de 50 pays.

Peter et sa femme Nathalie ont toutefois choisi rester cette année en Europe, les enfants étant encore petits. Ils s'apprêtent donc à troquer pour leur petite maison du centre de Gand (nord-ouest de la Belgique) pour une villa de la Frise, dans le nord des Pays-Bas.

«C'est bon marché, on ne paie que la cotisation et le transport. En plus, on aura tout le confort d'une maison. Et puis, avec notre affiliation, on peut partir plusieurs fois sur l'année», explique Peter.

«Même quand on a un petit appartement en ville ou une petite maison en banlieue, il faut tenter le coup», explique Lieve Vermeylen. «Quand va à Paris, Londres ou Bruxelles, on ne s'attend pas forcément à avoir un très grand appartement».

«Pour les Australiens ou les Américains, les distances ne sont pas les mêmes. Ils auront leur point de chute chez vous, mais ils visiteront de toute manière plusieurs régions d'Europe», ajoute-t-elle.

Pour les échanges de longue distance, le plus important est de bien s'organiser. Il faut notamment fixer la date de l'échange suffisamment tôt pour ne pas payer trop cher son billet d'avion.

«En fait, les gens qui échangent leur maison s'organisent entre eux par mails ou par téléphone. Ce n'est qu'en cas de problèmes qu'on intervient, notamment en rayant des listes les gens qui ne respecteraient pas les règles du jeu», explique Lieve Vermeylen.

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Sur Internet: www.homelink.org