Le taux d'inoccupation de ces résidences a presque doublé au cours de la dernière année passant de 1,2 à 3,5 % dans l'agglomération urbaine de Québec. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter, signale toutefois Jean-François Dion, analyste à la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), mais c'est certain que des changements se profilent à l'horizon. Les aînés manifestent de nouveaux intérêts.

Le taux d'inoccupation de ces résidences a presque doublé au cours de la dernière année passant de 1,2 à 3,5 % dans l'agglomération urbaine de Québec. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter, signale toutefois Jean-François Dion, analyste à la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), mais c'est certain que des changements se profilent à l'horizon. Les aînés manifestent de nouveaux intérêts.

Des projets comme les Cours de l'Atrium à Charlesbourg, le Complexe Laudance de Sainte-Foy, le Saint-David à Beauport continueront de pousser, mais ils devront s'ajuster aux nouvelles tendances du marché, poursuit l'analyste.

Actuellement 20 % des 75 ans et plus louent des espaces locatifs dans des résidences privées avec services. Ils paient entre 1000 $ et 1400 $ par mois pour occuper une chambre, un studio ou un trois pièces incluant ou non les services d'hôtellerie, d'infirmerie, de conditionnement physique, de stationnement, etc. Au plan démographique, ils sont 90 000 dans cette tranche d'âge (75 ans et +) et 1200 personnes viennent grossir leurs rangs chaque année.

Or les analyses de la SCHL révèlent que les nouveaux septuagénaires sont en train de développer des goûts différents en matière d'habitation. Ils préfèrent les immeubles d'au moins 100 unités à ceux de 50 et moins. Une observation que viennent confirmer les taux d'inoccupation qui sont respectivement de 1,6 % (100 et plus) et de 6 % pour les autres. Les aînés réclament aussi des appartements plus grands et à proximité des services donc du centre-ville.

Conséquemment, les studios et chambres ont perdu de l'attrait à leurs yeux et se louent moins bien.

Or ce goût d'espace risque de s'amplifier avec l'arrivée prochaine du gros contingent des baby-boomers. De futurs retraités qui demeurent toutefois une énigme pour les constructeurs. Où choisiront-ils d'habiter? Personne n'est vraiment fixé sur la question. Mais leur profil actuel laisse entrevoir qu'ils voudront des appartements branchés avec café bistro, Internet, jardins d'eau, bibliothèques quitte à payer un peu plus cher.

On sait déjà que les 55 ans et plus surveillent de près leur alimentation, leur poids, leur mental. Ils font de l'exercice, des voyages. Ils suivent des cours, s'intéressent à l'actualité. Et malgré leur âge, ils continuent d'avoir 30 ans dans leur tête. Donc tout un défi pour les constructeurs qui devront prévoir à l'avance les goûts de cette clientèle. Mais il semble que certains promoteurs dont ceux du jazz à Sainte-Foy aient senti la vague en proposant aux baby-boomers un style de vie plutôt qu'un simple vie de locataire.