Les futurs locataires de ces nouveaux appartements, gracieuseté de la Old Brewery Mission, seront plutôt des itinérants en transition. «Il ne s'agit pas d'un refuge dans ce cas, mais de 30 chambres privées, précise Brigitte Germain, responsable de ce projet pour l'organisme caritatif. Il y aura une salle de bains pour deux chambres et une cuisine communautaire à l'étage.»

Les futurs locataires de ces nouveaux appartements, gracieuseté de la Old Brewery Mission, seront plutôt des itinérants en transition. «Il ne s'agit pas d'un refuge dans ce cas, mais de 30 chambres privées, précise Brigitte Germain, responsable de ce projet pour l'organisme caritatif. Il y aura une salle de bains pour deux chambres et une cuisine communautaire à l'étage.»

Les locataires devront signer un bail et s'engager à respecter un code de vie. «Il s'agit de logements supervisés, c'est-à-dire qu'un animateur sur place veillera à la réintégration sociale des occupants.» Ce projet fait partie de l'objectif de construction des 5000 logements sociaux et communautaires à Montréal et les loyers seront subventionnés par l'Office municipal de l'habitation.

L'édifice qui a été érigé en 1889 ne sera pas laissé pour compte. Son âge vénérable, le poids des années et un apparent laisser-aller sur le plan de l'entretien font en sorte qu'il doit subir une bonne cure de jouvence. Même sa charpente doit être solidifiée.

Comme le bâtiment ne fait pas partie du quartier historique du Vieux-Montréal, qui commence de l'autre côté de la rue, les règles qui régissent la restauration sont moins contraignantes. Par le fait même, une coupole située sur le toit sera sacrifiée, puisque sa réfection aurait coûté beaucoup trop cher pour ce projet subventionné par les trois paliers de gouvernement.

Mais les défenseurs du patrimoine peuvent se consoler, car la façade sera préservée. Mieux encore, elle retrouvera son aspect d'origine: les quelques morceaux de tôle qui la recouvrent prendront donc le chemin de la ferraille. «L'architecte du projet, Pierre Brisset, a sorti des photos du début du siècle dernier pour s'en inspirer», explique Brigitte Germain, qui estime que dès le mois d'octobre, l'édifice embrassera sa nouvelle vocation sociale.