En rouvrant leur piscine ce printemps, certains propriétaires seront peut-être tentés de délaisser leur chlore en grains ou en rondelles pour adopter un chlorateur d'eau au sel. Inventé en Australie il y a quelques décennies et employé aussi en Europe, ce système arrive à peine chez nous.

En rouvrant leur piscine ce printemps, certains propriétaires seront peut-être tentés de délaisser leur chlore en grains ou en rondelles pour adopter un chlorateur d'eau au sel. Inventé en Australie il y a quelques décennies et employé aussi en Europe, ce système arrive à peine chez nous.

 Il s'agit d'un appareil dont les coûts varient de 700$ à 1500$ (jusqu'à 2500$ pour les grosses piscines creusées). Son mécanisme permet de contrôler la quantité de sel distribuée dans l'eau et d'émettre des électrolyses sur les particules de sel, les brisant pour en séparer le chlore et le sodium. Une fois libéré, ce sel tue immédiatement les bactéries, réduit les fluctuations de pH et adoucit l'eau.

 C'est à ce chapitre que Daniel Bergeron, représentant de la succursale de Pointe-aux-Trembles de Club Piscine, se montre le plus enthousiaste. «Parce que le corps humain comporte du sel, il s'acclimate nettement mieux à l'eau salée qu'à l'eau chlorée. Donc, plus de traces sur la peau ni d'yeux rouges.» Cette eau salée n'a toutefois rien n'a voir avec celle de la mer Morte, sa concentration étant inférieure à celle que les papilles humaines peuvent goûter.

 Si le sel élimine la nécessité de surchlorer l'eau avec des traitements-chocs, l'emploi d'un algicide demeure nécessaire pour prévenir la présence d'algues. De plus, pour une piscine de 24 pieds de diamètre, donc contenant 56 300 litres d'eau, il faut compter quatre kilos de sel pour chaque tranche de 1000 litres. Ainsi, on devra employer au moins 225 kilos durant la saison. Heureusement, un sac de sel de 20 kilos coûte 11$, tandis que 18 kilos de chlore reviennent à 69$.