Il se pourrait qu'il neige jusqu'en mai. C'est pourquoi, votre projet de remettre votre piscine extérieure en marche fin avril, comme les détaillants le recommandent normalement, est en péril. Il n'est pas impossible que vous deviez remettre ça à la mi-mai, selon un météorologue d'Environnement Canada.

Il se pourrait qu'il neige jusqu'en mai. C'est pourquoi, votre projet de remettre votre piscine extérieure en marche fin avril, comme les détaillants le recommandent normalement, est en péril. Il n'est pas impossible que vous deviez remettre ça à la mi-mai, selon un météorologue d'Environnement Canada.

La neige au sol est abondante et prendra plus de temps à fondre aussi bien que la chape de glace de votre piscine. D'où la probabilité, avez-vous pensé, de mettre tardivement votre piscine en activité.

Ce sont plutôt d'autres chutes de neige qu'il faut appréhender, même après la Saint. Patrick. Car le refroidissement de la température résultant de la masse d'eau froide du Pacifique, La Niña*, n'a pas dit son dernier mot.

Pour cette neige abondante qui nous est «tombée dessus» ces derniers mois, c'est La Niña qui en est responsable. «Or, ses effets ont pris de la force et pourraient durer quelques mois encore. Jusqu'en mai vraisemblablement», rend compte René Brunet, météorologue au service d'Environnement Canada.

Selon lui, il peut tout de même survenir, entre-temps, une vague de chaleur, d'une semaine ou deux, qui puisse entraîner une réduction importante du couvert de neige.

«Vague à laquelle pourraient, en revanche, succéder d'autres chutes de neige», craint le météorologue, basé à la Biosphère de Montréal. La probabilité de mettre votre piscine à l'eau claire, fin avril, voire début mai, est donc mince.

Chloration au sel

Par ailleurs, dans le monde des piscines, il n'y a pas, cette année, de produits nouveaux qui sortent des rangs. C'est le calme plat. Les toiles, reproduisant les beaux fonds marins des mers chaudes, si populaires ces dernières années, paraissent avoir tiré leur révérence. Les toiles bleues, ondées de blanc, semblent reprendre leurs droits.

On remarque, d'un autre côté, que le chlore en granules et en pain prend progressivement la porte de sortie. «Le système de chloration par eau et sel le supplante», constate Simon Plante, conseiller chez Le Maître Piscinier, rue Marais.

«Des fournisseurs de chlore nous indiquent une baisse assez préoccupante des ventes. De 8 à 10 %, l'an passé seulement», relate Martin Perreault, directeur des ventes chez Club Piscine.

À l'origine, bien avant que ne s'impose le système «eau et sel», il fallait payer quelques milliers de dollars pour en acquérir un. De nos jours, le prix gravite autour de 1000 $.

«Plus besoin d'algicide ni d'un stabilisateur d'eau. Plus d'odeur de chlore, plus de produits chimiques à manipuler et à stocker», précise M. Plante. Cependant que l'eau produite est, semble-t-il, très confortable et n'irrite pas les yeux.

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* La Niña (en espagnol : petite fille) alterne cycliquement, dans le Pacifique, au large du Chili, du Pérou et de l'Équateur, avec la masse d'eau chaude El Niño qui, en général, apporte du temps doux.