Ce n'est pas parce qu'on vit en ville qu'il est impossible de cultiver un petit jardin ! Pour le troisième été, l'entreprise Chou-navet propose des potagers urbains clés en main, spécialement conçus pour l'exiguïté des balcons montréalais.

« Notre concept, c'est d'offrir aux gens qui habitent en appartement la possibilité de cultiver des plants sur leur balcon, afin qu'ils puissent eux aussi avoir des tomates à mettre dans leurs sandwichs l'été ! », lance Eliane Bourque, cofondatrice de Chou-navet.

Sur le site internet de l'entreprise, qui se présente comme un « ravitailleur de jardins », les gens peuvent choisir entre différentes jardinières pouvant contenir jusqu'à 12 plants.

L'ensemble est préalablement mis en terre, avant d'être livré et installé chez les gens. « Nos prix incluent la jardinière, la terre, les plants et la livraison », poursuit Mme Bourque. Ne reste ensuite qu'à arroser et entretenir les plants, puis à les récolter et, enfin, à les déguster !

Une trentaine de variétés de plants sont offerts pour être cultivés, estime-t-on chez Chou-navet. Pour meubler leur potager, les jardiniers urbains ont un vaste choix de fines herbes - comme le basilic, l'aneth et le thym -, de légumes - dont l'aubergine, la courgette et la tomate - et même une sélection de fleurs comestibles : la capucine, le souci et la violette.

« Le tout est bio, cultivé en serre à Laval », précise Eliane Bourque. Chou-navet s'approvisionne à La Pantré, l'entreprise familiale de son associée, Éloïse Desrochers-Lamoureux. Celle-ci est en train de reprendre la section bio de l'entreprise de ses parents.

Une véritable jungle

L'expérience est conçue pour être facile, afin que des gens ne détenant pas de connaissances particulières en horticulture puissent s'y adonner avec succès.

Lorsque les plants sont livrés chez les clients, ils font habituellement quelques centimètres. « Et au courant des semaines, on les voit grandir », note Eliane Bourque. L'année dernière, la mère de celle-ci s'est retrouvée avec une véritable jungle sur son balcon au moment des récoltes. « Elle avait plusieurs plants de courgettes et de tomates, c'était vraiment beau et luxuriant ! »

Clin d'oeil à leur quartier qu'elles apprécient particulièrement, les filles ont baptisé les quatre jardinières de noms de rues typiques de Villeray : Jarry, Liège, Gounod et Faillon. Les entrepreneures habitent d'ailleurs à cinq minutes de marche l'une de l'autre...

Après l'été, les bacs peuvent se transférer à l'intérieur. Par contre, la Liège et la Jarry requièrent des ajouts de lumières. « L'hiver, on peut y planter des succulentes ou l'utiliser comme accessoire de décoration, suggère Eliane Bourque. Il y a des gens qui y mettent leurs livres, ou qui les transforment même en minibar ! Parce que ce sont des objets quand même très design. »

En effet, toutes les jardinières ont été fabriquées par la firme de design montréalaise All Studio (anciennement Aubry/Levesque).

Ceux qui ont déjà leurs bacs ou qui préfèrent jardiner directement dans la terre peuvent opter pour les plants seulement, qui seront aussi livrés à leur porte.

Envie de sentir l'odeur des fines herbes en personne ? Le 3 juin, les filles de Chou-navet seront à la boutique Autour de la table, à Saint-Jean-sur-Richelieu, pour une garden-party.

Photo fournie par Chou-navet

La jardinière La Liège contient jusqu'à six plants de fines herbes, de légumes ou de fleurs. Il s'agit en fait de la partie la plus haute de la Jarry. (150 $)

Photo fournie par Chou-navet

La jardinière La Gounod, faite de cèdre, peut accueillir quatre plants de fines herbes. Elle s'accroche aux rambardes des balcons ou aux rebords de fenêtres. (50 $)