Depuis le 3 avril, les pesticides sont désormais interdits partout au Québec. Les pelouses ne seront jamais aussi belles qu'un tapis mais elles seront certainement plus saines.

Depuis le 3 avril, les pesticides sont désormais interdits partout au Québec. Les pelouses ne seront jamais aussi belles qu'un tapis mais elles seront certainement plus saines.

La Coalition pour les alternatives aux pesticides (CAP) offre aux professionnels en aménagement paysager la possibilité d'obtenir la Certification des services en horticulture respectueuse des écosystèmes, Horti-Éco. Cette certification indépendante est accordée aux compagnies qui respectent l'environnement. Actuellement, seulement 10 entreprises l'ont reçue. La liste se trouve sur le site Internet de la Coalition. L'entretien écologique des pelouses peut coûter un peu plus cher. Un diagnostic et un service personnalisés, selon l'état du terrain, demandent un investissement plus important.

«Les engrais chimiques ne coûtent presque rien donc c'est certain que des engrais naturels seront plus coûteux», explique Édith Smeesters, porte-parole de la CAP.

Premièrement, l'entrepreneur doit faire un diagnostic du terrain et pas seulement du sol. Il doit vérifier la superficie, l'ensoleillement, le nombre d'arbres. Un bon professionnel pourra juger de la qualité de la terre sans avoir besoin de l'envoyer au laboratoire. «Si on vous offre un contrat par téléphone, ce n'est pas sérieux», souligne Édith Smeesters.

Pour s'assurer que l'entreprise envisagée est convenable et n'emploie aucun produit qui nuit à l'environnement, il faut poser des questions. Bien entendu, si elle est certifiée Horti-Éco, c'est une garantie supplémentaire. «Beaucoup d'entreprises disent utiliser des produits naturels mais c'est de la publicité mensongère. Il faut faire attention et poser des questions», précise Édith Smeesters. Pour les engrais, on s'en tient exclusivement à ceux qui sont 100 % naturels. Le terme «organique» est surutilisé. «C'est un anglicisme qui ne veut rien dire», lance Édith Smeeters.

Si on doit utiliser des pesticides pour se débarrasser de parasites, on s'assure qu'il s'agit de savon insecticide ou de pesticide à faible impact. On privilégie la prévention.

«À part le cas du ver blanc, qui est plus complexe, on peut prévenir l'apparition d'insectes par l'utilisation de méthodes correctives. Un entrepreneur compétent va offrir du cas par cas lorsqu'il s'agit de corriger un problème», soutient Édith Smeesters.

Pour trouver un entrepreneur certifié Horti-Éco, allez sur le site: www.cap-quebec.com.