À moins que le piétement des tables et l'armature des chaises, des causeuses et chaises longues ne soient en composite d'aluminium, de zinc et de silice (galvalume), en acier au carbone gainé éventuellement de polymère ou en extrusion d'aluminium renforcé. Sans compter, parfois, un habillage en simili rotin qui leur donne de la lumière, sinon la chaleur des bois exotiques.

À moins que le piétement des tables et l'armature des chaises, des causeuses et chaises longues ne soient en composite d'aluminium, de zinc et de silice (galvalume), en acier au carbone gainé éventuellement de polymère ou en extrusion d'aluminium renforcé. Sans compter, parfois, un habillage en simili rotin qui leur donne de la lumière, sinon la chaleur des bois exotiques.

C'est ce que Le Soleil a constaté dernièrement au Centre Massicotte (Club Piscine), chez Patiorama, Ameublements Tanguay et Canadian Tire.

Du coup, on aperçoit aussi des compositions de bois et de simili rotin. Ailleurs, des meubles tout bois. Ils sont en teck. À moins qu'ils ne soient en «balan», une essence du Sud-Est asiatique rougeâtre.

Tous ces meubles de jardin sont faits en Chine ou aux États-Unis. Ou en Nouvelle-Écosse et au Québec, provinces qui portent haut, semble-t-il, les standards de la qualité, du confort, de l'élégance et du service après-vente. Beka à Darmouth, Corriveau à Montmagny et Véranda Jardin à Drummondville sont les porte-étendard.

«Ces entreprises font des produits de choix», trouve la directrice des ventes des meubles de jardin chez Centre Massicotte de Québec, Cristyane Beaulieu.

Corriveau et Véranda, rappelle-t-on, sont des entreprises familiales. La première a été fondée en 1955 et fait profession de meubles de jardin depuis 30 ans, la seconde en 1973.

«Le confort des chaises Véranda est extraordinaire tandis que le fini texturé martelé de Corriveau fait craquer de nombreux consommateurs», détaille Mme Beaulieu.

Le mobilier de jardin a désormais de la classe. Ici, par Véranda de Drummondville.

«Le fini texturé qu'il soit brun/or (bronze antique) ou noir/argent (brume argenté) résulte d'une poudre fondue par électrolyse contre le métal», explique Louis Corriveau, copropriétaire de l'entreprise éponyme de Montmagny. La peinture est donc plus épaisse et son emprise sur l'alliage d'aluminium, de zinc et de silice est, d'après lui, prodigieuse.

«Cet alliage est plus fort que l'acier galvanisé et surtout ne rouille pas», insiste M. Corriveau. D'un autre côté, il allègue qu'au Québec, contrairement aux États-Unis et à d'autres parties du pays, le blanc, le beige et le crème ont tiré leur révérence du jardin.

La porte-parole de Centre Massicotte n'en est pas moins enthousiasmé des meubles en fonte d'aluminium somptueux, lourds et d'une grande espérance de durée de Beka. Ils sont chers, mais valent leur pesant d'or.

Chine

Même dans le mobilier de jardin, la Chine fait parler d'elle. Elle est omniprésente. À 300 $, 500 $ et même à l'occasion à plus de 3000 $.

Chaque produit chinois doit être jugé d'après sa nature, sa résistance, la qualité et la force de son métal, l'endurance de sa peinture, la défense de ses textiles contres les rayons ultraviolets, l'accessibilité ou non à des pièces de rechange. Les marchands doivent expliquer clairement ce qu'il en est les concernant, estime Mme Beaulieu.

Néanmoins, dit-elle à la décharge de l'Asie, les importateurs enjoignent de plus en plus les fabricants à fournir des garanties d'approvisionnement en pièces et textiles. Du moins, durant un certain temps.

Quant au simili rotin, heureux survivant de la résine de synthèse, il a fait ses preuves au cours des dernières années, d'après un conseiller de chez Patiorama. Cependant, il est vulnérable aux personnes lourdes.

Il donne toutefois aux meubles une extraordinaire chaleur tandis qu'il s'accommode du gros temps. Même en garniture, il élève le cachet. Cependant, selon une observatrice, il faut accepter qu'une extrémité de tige ou l'autre lève par-ci par-là à l'occasion. Comme c'est le cas pour les meubles d'intérieur en rotin.

Jusqu'à 4500 $

On peut se procurer un ensemble de meubles à dîner de jardin pour 230 $. Ici, il est permis de mettre leur qualité en doute. Car les prix affriolants ont souvent la «non-qualité» comme corollaire.

Mais à 800 $, on a généralement accès à des produits honnêtes. Passé 1000 $, on est en voiture. À 2000 $ jusqu'à 4500 $, c'est le zénith. Spécialement, si les meubles sont d'ici et vendus par des détaillants fiables.

Il y a des ménages, relate Mme Beaulieu, qui ont acheté une maison il y a, par exemple, deux ans. Ils avaient apporté leur mobilier de jardin en PVC. Défraîchi, sans doute. Une fois organisés et leurs finances refaites, ils se départissent de leur ensemble et s'en procurent un autre. Mieux fait et plus «in».

«Ils ont des enfants? Ils dépenseront 800 $. Plus tard, quand ils auront davantage les moyens, il se promettent de s'offrir mieux», assure-t-elle.

Mais pourquoi les gens tiennent-ils tant à réunir dans leur cour de si beaux objets?

Parce que cela, répond Mme Beaulieu, procède du cocooning, du nouvel art de vivre et de recevoir. On en est là. On ne se prive plus de rien.

Quand on a atteint un certain âge, continue-t-elle, et que les enfants ont quitté la maison, on s'achète un spa. En somme, on prend soin de soi.

«Et quand on a un spa, les beaux meubles de jardin vont avec. On prend l'apéro avec les amis dans le spa. Ensuite, on passe des heures à table à bavarder, déguster de bons p'tits plats et boire du bon vin», suppose Mme Beaulieu.

Et cette table sous le gazébo, avec ses chaises tantôt droites tantôt berçantes et pivotantes à billes, est relevé de beaux napperons et d'une vaisselle distinguée.