Une alerte au smog, la deuxième de suite, a été diffusée hier matin par Environnement Canada. Montréal ne ressemblera pas soudain à la Chine, mais un brouillard de pollution devait recouvrir la région de Montréal jusqu'à ce que la levée des vents brasse l'atmosphère ce matin. Ce qu'il faut savoir sur ces épisodes.

QU'EST-CE QUI LES CAUSE ?

L'arrivée du smog résulte de combinaisons météorologiques bien précises. Le mercure a chuté la nuit de vendredi à hier alors que les vents étaient presque nuls. En pareilles circonstances, la température de l'air se trouvant en surface se refroidit beaucoup plus rapidement que l'air se trouvant en altitude, expose Catherine Vallières, d'Environnement Canada. Cet air plus chaud forme une espèce de couvercle au-dessus de l'air froid, où restent coincés les polluants, qui s'accumulent. En hiver, la concentration de particules fines atteint un sommet en soirée, quand les gens utilisent leurs foyers ou rentrent chez eux en voiture. On encourage donc les habitants des régions touchées à utiliser leur poêle ou leur foyer le moins possible, et à utiliser le moins d'essence possible (en prenant les transports en commun, en conduisant moins vite et en évitant de laisser tourner le moteur inutilement). À Montréal, faire brûler du bois, des granules ou du charbon est carrément interdit pendant ces épisodes.

SONT-ILS FRÉQUENTS ?

Heureusement, ils le sont de moins en moins, répond Mme Vallières. De 2009 à 2015, on en comptait une vingtaine par hiver. Mais l'an dernier, il y en a eu seulement six. Et seulement quatre jusqu'ici cet hiver. « Ça prend des conditions plus sévères ou qui perdurent plus longtemps, par exemple plusieurs nuits sans vents, pour qu'on connaisse maintenant ces épisodes. » Il est possible que cette amélioration soit due à une baisse des émissions de particules fines, peut-être en raison d'une chute de la popularité du chauffage au bois, qui sera bientôt interdit en tout temps à Montréal.

QUI EST TOUCHÉ ?

La mauvaise qualité de l'air peut rendre malades les enfants asthmatiques et les personnes âgées, de même que celles qui ont des problèmes respiratoires ou cardiaques. Dans leur cas, mieux vaut éviter les activités physiques en plein air jusqu'à ce que le smog se dissipe. Hier, cela valait entre autres pour les habitants de Montréal, Laval, Longueuil, Laprairie, Châteauguay et Varennes.