Barack Obama a appelé samedi à davantage d'efforts pour réduire la pollution, avertissant que la lutte contre le réchauffement climatique restait «l'un des principaux défis à long terme» auquel doivent faire face les États-Unis et le monde.

M. Obama s'en est pris aux sceptiques en annonçant «un nouveau fonds de 1 milliard de dollars pour aider les populations à se préparer aux conséquences du changement climatique et à construire des infrastructures plus résistantes à travers le pays».

«Le changement climatique n'est plus une menace lointaine», a souligné le président américain lors d'un discours devant de jeunes diplômés de l'Université de Californie, à Irvine.

«Dans certaines parties du monde, les désastres liés à la météo comme les sécheresses, les incendies ou les inondations vont être de plus en plus graves et de plus en plus coûteux», a-t-il ajouté.

M. Obama, qui avait fait de la lutte contre le changement climatique une de ses promesses de campagne en 2008, a été contré au niveau fédéral par l'opposition des élus du Congrès.

Il y a deux semaines, il a appelé les centrales électriques à charbon américaines à réduire leurs émissions de CO2 jusqu'à 20% en 2020, par rapport à leur niveau de 2005. Ce plan laisserait aux États le choix sur la manière d'agir, tant qu'ils parviennent à réduire les émissions de carbone.

«Ceux qui nient la réalité du changement climatique suggèrent qu'il y a toujours un débat scientifique. Mais il n'y en a pas !», a encore martelé M. Obama.

Quand John F. Kennedy a approuvé le plan des États-Unis d'envoyer des hommes sur la Lune, «je ne me rappelle personne affirmant que la Lune n'existait pas, ou qu'elle était faite de fromage», a encore ironisé le président américain.

«Mais aujourd'hui au Congrès il y a plein de gens têtus qui rejettent automatiquement toutes les preuves scientifiques», a-t-il encore regretté.

Barack Obama a terminé son discours sur une note plus positive, applaudissant des avancées qui ont «créé des emplois, permis une croissance économique et fait baisser les émissions de CO2 à des niveaux jamais vus depuis 20 ans».

Depuis 2006, aucun autre pays n'a réduit ses émissions de CO2 autant que les États-Unis, a-t-il conclu.