Le flou règne concernant la prochaine conférence de l'Onu sur le commerce des espèces menacées, alors que le Qatar, pays hôte, a annoncé qu'il ne pourrait l'accueillir comme prévu en janvier, a indiqué vendredi un responsable des Nations unies.

Le Qatar avait déployé une intense activité diplomatique lors de la précédente conférence de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) en juin 2007 à La Haye pour accueillir en janvier 2010 la prochaine réunion triennale de cet organisme.

Mais en février, le Qatar a informé la CITES qu'il ne serait pas en mesure d'accueillir en janvier les 2000 participants attendus, évoquant la possibilité d'un report à la fin mars, mais sans donner suite, a indiqué à l'AFP un responsable du secrétariat de cette organisation onusienne sous couvert de l'anonymat.

«La CITES ne peut pas annoncer de nouvelles dates si elles ne sont pas officiellement confirmées», a précisé cette source.

«Ce retard crée des problèmes dans l'organisation de la CITES et affecte les autres participants, les ONG et les médias qui souhaitent assister à cette conférence. C'est très gênant», a indiqué ce responsable.

«Nous ne savons pas quel est le problème. Il est difficile d'imaginer que ce puisse être une question d'argent», a-t-il ajouté.

«Si la CITES n'a pas de retour rapidement, nous serons obligés de nous replier sur un plan B pour accueillir la conférence dans un autre endroit mais cela va être vraiment difficile dans ces conditions», a-t-il fait remarquer.

A Doha, un responsable du Comité permanent pour l'organisation des conférences, a indiqué à l'AFP qu'il n'était pas au courant de cette conférence de la CITES et que rien n'était prévu pour l'accueillir.

Depuis sa création en 1975, la CITES a jouté un rôle déterminant dans la protection des animaux et des plantes menacés par la surexploitation.