La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé lundi l'arrêt pour maintenance d'ici à mardi matin d'un réacteur nucléaire à la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, le 40e mis hors-service au Japon sur un total de 54.

Les réacteurs japonais doivent être stoppés pour des contrôles réguliers durant près 90 jours tous les treize mois environ.

L'unité numéro 7 de Kashiwazaki-Kariwa (centre-sud) avait été remise en activité le 25 juillet 2010.

Seuls les réacteurs 5 et 6 de cette immense centrale, dont toutes les tranches avaient été arrêtées après le séisme de Niigata en juillet 2007, resteront donc actifs.

Au total, après l'arrêt du numéro 7 de Kashiwazaki-Kariwa, il ne restera plus mardi que 14 réacteurs en exploitation commerciale dans tout le Japon, sur un parc de 54 unités. Trois autres doivent en outre entrer en maintenance dans les prochains jours ou semaines.

A la suite du tremblement de terre et du tsunami qui, le 11 mars, ont engendré l'accident à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, une quinzaine de réacteurs ont été arrêtés d'un coup dans le nord-est, puis une autre tranche présentant des risques à Hamaoka (centre).

Au moins quatre des unités de Fukushima Daiichi sont définitivement condamnées.

Le redémarrage de tous les autres réacteurs stoppés est conditionné à de nouveaux tests de résistance (notamment vis-à-vis des catastrophes naturelles) et à l'approbation des autorités locales, ce qui retarde l'échéancier habituel.    Le gouverneur de Niigata, Hirohiko Izumida, a déjà exprimé une certaine réticence à l'égard du redémarrage des unités de Kashiwazaki-Kariwa.

La semaine passée, pour la première fois depuis la catastrophe de Fukushima, des élus locaux ont donné leur approbation à la remise en exploitation commerciale d'un réacteur (Tomari, sur l'île nord de Hokkaido), mais il était déjà en tests actifs depuis des mois et non stoppé.

La réduction de capacité de production électrique nucléaire force les entreprises et particuliers à minimiser leur consommation.

Le premier ministre, Naoto Kan, s'est prononcé pour une réduction progressive de la part de l'énergie nucléaire au Japon (environ 25% de l'électricité actuellement), un avis partagé par une large majorité de la population selon les sondages.