La communauté internationale a appelé à « l'engagement politique maximal » contre le réchauffement, dans une « proclamation de Marrakech » adoptée à la veille de la clôture d'une 22e conférence climat de l'ONU marquée par l'élection à la Maison-Blanche du « climatosceptique»  Donald Trump.

« Nous, chefs d'État, de gouvernement, et délégations réunis à Marrakech, sur le sol africain (...) appelons à l'engagement politique maximal pour lutter contre le changement climatique, priorité urgente », dit cette « proclamation pour notre climat et notre développement durable ».

« Nous appelons à accroître urgemment l'ambition et à renforcer notre coopération pour combler le fossé entre les trajectoires actuelles des émissions de gaz à effet de serre (sources du réchauffement, NDLR) et la voie qu'il faut prendre pour respecter les objectifs de température fixés par l'accord de Paris » fin 2015, ajoute le texte.

Les États « saluent l'accord de Paris, son entrée en vigueur rapide » et « affirment (leur) adhésion à son application pleine et entière ».

La « dynamique » en faveur du combat contre le réchauffement, constaté encore toute cette année 2016, « est irréversible », ajoute le texte : « elle n'est pas alimentée seulement par les gouvernements, mais par la science, les entreprises et les actions mondiales à tous les niveaux ».

« Notre rôle maintenant est de profiter rapidement de cette dynamique », ajoutent les États.

Le texte appelle aussi à des financements accrus pour soutenir les mesures contre le réchauffement.

« Nous, pays développés, réaffirmons notre objectif consistant à mobiliser 100 milliards de dollars » par an pour les pays en développement d'ici 2020, précise la proclamation, reprenant cette promesse faite dès 2009 à la conférence climat de Copenhague.

Cet appel intervient plus d'une semaine après l'élection à la Maison-Blanche de Donald Trump, qui dans sa campagne avait qualifié le réchauffement mondial de « canular ».