François Hollande et Angela Merkel ont appelé mardi à un accord «ambitieux, global et contraignant» sur le réchauffement climatique, lors d'un sommet à Berlin destiné à préparer la conférence des Nations unies sur le climat.

La France et l'Allemagne «sont fermement résolues à déployer tous les efforts en vue de parvenir, à la fin de l'année à Paris, à un accord de l'ONU sur le climat qui soit ambitieux, global et contraignant», ont écrit les deux dirigeants dans une déclaration commune.

Le président français et la chancelière allemande, s'exprimant au deuxième jour du «dialogue de Petersberg» rassemblant les représentants de 35 pays, ont esquissé les contours d'un accord mondial sur le climat destiné à limiter le réchauffement de la planète à 2 °C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Selon eux, si la conférence climat de Paris (COP 21) aboutit, le texte devra inclure «un basculement radical des investissements sur des infrastructures et des technologies sobres en carbone et une utilisation des terres respectueuse du climat».

Il faudra également «renforcer la capacité, notamment des pays particulièrement vulnérables, à faire face et à s'adapter aux risques et aux dégâts inévitables dus au changement climatique», estiment M. Hollande et Mme Merkel.

Le dialogue de Petersberg, réunion informelle sur le climat initiée en 2010 par Angela Merkel après l'échec du sommet de Copenhague, en 2009, représente «une étape importante sur le chemin» du COP 21 à Paris, avait assuré lundi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

Selon M. Fabius, «un peu moins de 40 pays ont soumis leur contribution» pour la COP 21. «Il est essentiel que chacun, à commencer par les pays riches, les publie» avant la date limite du 30 octobre, avait-il souligné.

«Il faut passer à la vitesse supérieure», avait approuvé la ministre allemande de l'Environnement, Barbara Hendricks, rappelant la volonté de Berlin de réduire d'ici à 2020 de 40 % les émissions allemandes de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990.