Des négociations s'ouvrent samedi au Panama pour préparer la prochaine étape des négociations sur le climat, prévue du 28 novembre au 9 décembre à Durban en Afrique du Sud, qui offre une dernière chance à la communauté internationale d'étendre le protocole de Kyoto.

Au cours de ce que les experts considèrent comme une «répétition» de la prochaine conférence des Nations unies sur le climat, des négociateurs du monde entier doivent, pendant une semaine, définir les bases d'un accord global incluant l'engagement de chaque pays à limiter les émissions de gaz à effet de serre.

Ils doivent aussi dessiner les contours d'une aide de plusieurs milliards de dollars aux États insulaires et aux petits pays considérés comme les plus vulnérables face au changement climatique et à la hausse du niveau des océans.

Le protocole de Kyoto, qui s'achève en 2012, est à ce jour le seul instrument légal qui contraint les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, à l'origine du changement climatique.

Les États-Unis, la Russie, le Japon et le Canada ont déjà fait savoir qu'ils refuseraient un accord contraignant à Durban, alors que l'Union européenne milite pour une prolongation au-delà de 2012.

«Les pays semblent être en quête d'une solution qui maintienne l'élan (de Kyoto) à Durban, mais je ne pense pas que le niveau d'ambition soit très élevé», a expliqué à l'AFP Tasneem Essop, expert en stratégie climatique de la fondation World Wide Fund for Nature (WWF).

«La crainte est que nous rations le calendrier fixé par les scientifiques, qui nous ont dit qu'il fallait limiter nos émissions d'ici 2015», a-t-elle poursuivi.

Selon des scientifiques de l'ONU, si les émissions de carbone ne sont pas jugulées d'ici 5 ans, les dommages sur le climat seront irréversibles, avec leur lot de sécheresses, inondations et autres catastrophes à prévoir.

En juillet, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait appelé de ses voeux une conférence de Durban «décisive».

«Les pays développés doivent prendre la tête des actions mais les nations émergentes doivent aussi assumer leur part. Il ne peut pas y avoir de simples spectateurs», avait-il exhorté.