Les Californiens ont défendu mardi soir l'ambitieuse loi votée en 2006 pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, en rejetant une proposition qui l'aurait vidée de sa substance.

La célèbre loi «AB 32» avait fait de la Californie l'un des champions mondiaux de l'environnement, en engageant l'État le plus riche des États-Unis à ramener en 2020 ses émissions de gaz à effet de serre aux niveaux de 1990.

La Proposition 23, soumise à référendum mardi en marge des élections de mi-mandat américaines, suggérait que la loi ne soit appliquée que si le taux de chômage en Californie était inférieur ou égal à 5,5% pendant douze mois d'affilée, ce qui revenait à renvoyer son application aux calendes grecques.

Le chômage en Californie stagne depuis des mois autour des 12% de la population active.

La «Prop 23» était financée par les compagnies pétrolières, qui n'ont pas hésité à dépenser 3,6 millions de dollars pour essayer de convaincre les électeurs californiens. Mais ces derniers ont été 57,5% à répondre non, selon les estimations provisoires du Los Angeles Times.

Dans un communiqué, le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger, artisan de la loi AB 32, s'est réjoui du rejet de la «Prop 23», assurant que «la tentative de suspendre (la loi) était l'oeuvre des compagnies pétrolières cupides, qui ne voulaient rien d'autre que continuer à polluer notre État».

«Aujourd'hui, les électeurs californiens ont su voir à travers le rideau de fumée de ces compagnies nauséabondes et ont rejeté leur tentative de faire revenir notre État en arrière», a ajouté l'ancien acteur, qui quittera son poste de gouverneur en janvier au profit du démocrate Jerry Brown, élu mardi.