Les changements climatiques ne font pas officiellement partie des sujets dont discuteront les ministres des Finances du G7 réunis à Iqaluit, ce samedi, mais une nouvelle étude laisse entendre qu'ils devraient l'être.

Le groupe écologiste américain Pew affirme avoir calculé pour la première fois le coût du réchauffement de l'Arctique - 2400 milliards $ US au cours des 40 prochaines années.

L'économiste Eban Goldstein, du Bard College de New York, prétend que l'Arctique se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste de la planète.

Il ajoute que la fonte des glaces, l'augmentation de l'absorption de la lumière du soleil par un sol plus sombre et le méthane libéré par la fonte du pergélisol réchaufferont la Terre comme le feront 40 pour cent des émissions industrielles américaines.

Mais rien ne laissait croire à un réchauffement à l'extérieur, où le ministre Jim Flaherty avait convié ses invités à une randonnée traditionnelle en traîneaux à chiens sur une baie Frobisher bien gelée.

Les résidants de la région témoignent toutefois des changements constatés au cours des dernières décennies, entre autres une fonte plus hâtive au printemps.

Les convives de M. Prentice avaient été invités à se vêtir de manière appropriée pour leur visite à Iqaluit, qui se trouve à seulement 300 kilomètres du cercle polaire. Mais jusqu'à présent, la température a été plus semblable à celle de Montréal et Ottawa, avec un maximum prévu de - 8 degrés Celsius samedi.

La principale question à laquelle s'attaqueront les ministres et les dirigeants des banques centrales est le froid grandissant qui s'installe entre les États-Unis et le reste du monde, concernant l'ampleur des réformes financières requises pour empêcher une répétition de l'effondrement économique de 2007.