Le sommet sur le climat du 22 septembre à New York visera à donner une impulsion politique indispensable au succès des négociations en vue d'un nouvel accord global de lutte contre le réchauffement en décembre à Copenhague, a indiqué mardi un responsable onusien.

Ce sommet d'une journée, auquel l'ONU attend de très nombreux chefs d'Etat ou de gouvernement, dont pour la première fois le président américain Barack Obama, «est destiné à donner une impulsion politique au plus haut niveau afin d'accélérer les progrès vers un accord à Copenhague», a déclaré Janos Pasztor lors d'une conférence de presse.

Affirmant que ces progrès sont «beaucoup trop lents» et rappelant qu'«il n'y a plus que quinze jours de négociations» prévus au calendrier avant la conférence de Copenhague, le responsable a ajouté que «l'implication totale des dirigeants du monde est absolument essentielle».

M. Pasztor dirige l'équipe de conseillers du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, sur le réchauffement climatique. M. Ban, qui a fait de ce thème la priorité de son action, a tenu à rassembler les chefs d'Etat à New York à trois mois de Copenhague, en marge de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies.

Sous l'égide de l'ONU, la conférence de Copenhague du 7 au 18 décembre vise à trouver un accord international pour succéder au protocole de Kyoto, qui expire en 2012, sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, largement considérées comme responsables du changement climatique.

Plusieurs réunions préparatoires, dont une récemment à Berlin, ont permis certains progrès mais pas assez aux yeux de nombreux participants. Les ministres britannique, français et suédois des Affaires étrangères ont souligné mardi la nécessité de faire des progrès et l'urgence à agir d'ici à Copenhague, faute de quoi, ont-ils averti, la planète connaîtra des désastres écologiques et humains.

M. Pasztor a souligné que le sommet de New York ne donnerait pas lieu à une déclaration finale mais seulement à un compte-rendu des discussions par M. Ban.

«Nous attendons de ce sommet qu'il permette aux dirigeants de donner les directives nécessaires à leurs équipes de négociateurs et débouche sur un soutien accru au plus haut niveau à la recherche d'un accord équitable, efficace et ambitieux à Copenhague», a-t-il insisté.

«Les deux semaines à venir seront cruciales pour galvaniser l'action sur le réchauffement climatique. Le sommet sera l'occasion de rassembler les plus hauts dirigeants de chaque pays. D'autres forums comme le G20 se tiendront aussi ce mois-ci mais aucun ne rassemblera tous les acteurs. Nous avons besoin d'une solution mondiale pour un problème mondial», a-t-il conclu.