La déforestation de l'Amazonie a détruit une superficie presque aussi grande que le Royaume-Uni en dix ans, ont annoncé les agences environnementales des gouvernements de la région mardi.

L'étude, préparée par le Réseau d'information de l'Amazonie, a été rendue publique en Bolivie. Elle montre que près de 240 000 kilomètres carrés de la forêt tropicale humide d'Amazonie ont été dévastés depuis dix ans.

Les principales causes de la destruction de la forêt amazonienne sont les coupes de bois illégales, la construction d'autoroutes, les activités minières, agricoles et d'élevage, la construction de barrages hydroélectriques ainsi que les forages gaziers et pétroliers.

Soixante-trois pour cent des quelque 6,1 millions de kilomètres carrés de la forêt amazonienne se trouvent sur le territoire brésilien, et 80,4 pour cent de la déforestation constatée entre 2000 et 2010 s'est produite dans ce pays, affirme l'étude. Le Pérou est responsable de 6,2 pour cent de la déforestation, tandis que la Colombie arrive troisième, avec une proportion de 5 pour cent.

L'étude souligne toutefois un point positif: le rythme de la déforestation au Brésil et dans les autres pays de la région, à l'exception de la Colombie et de la Guyane française, a ralenti pendant les dix années couvertes par l'étude.

Le Réseau d'information de l'Amazonie regroupe 11 agences de surveillance de l'environnement dans huit pays d'Amérique du Sud et en Guyane française, qui se partagent la vaste forêt amazonienne.

La forêt amazonienne est considérée comme l'une des plus importantes défenses naturelles contre le réchauffement climatique, grâce à sa capacité d'absorber de grandes quantités de dioxyde de carbone.