Les crues du fleuve pourraient à l'occasion être plus importantes et les niveaux pourraient être plus bas l'été avec le nouveau plan de gestion du débit du Saint-Laurent proposé par la Commission mixte internationale (CMI).

Ce plan a été dévoilé cette semaine après une douzaine d'années de recherches et de consultations.

Le nouveau régime aura des effets bénéfiques sur les milieux naturels en amont du barrage Moses-Saunders, à l'ouest de Cornwall. Il se rapproche du débit naturel moyen du fleuve, plus variable que le mode de gestion actuel, tout en limitant les situations extrêmes.

«Des études démontrent que de légers changements dans les fluctuations des niveaux d'eau du lac Ontario et du cours supérieur du fleuve Saint-Laurent aideraient à la restauration des milieux humides de la région et contribueraient de façon significative à l'amélioration de la santé du lac et du fleuve, affirme la CMI. En même temps, les bénéfices actuels pour d'autres intérêts du bassin, sous la forme d'une réduction des niveaux d'eau extrêmement hauts et extrêmement bas, seraient pour la plupart maintenus.»

Dans la région de Montréal, les décrues pourraient être plus prononcées certaines années. «En situations extrêmes, le niveau minimum diminuerait de 13 centimètres comparé au plan actuel», affirme la CMI.

Le plan proposé doit être adopté par les gouvernements du Canada et des États-Unis.

Il a été applaudi par le WWF, qui souligne qu'il permettra d'augmenter de 40% la superficie d'habitats riverains qui ont disparu avec le mode de gestion actuel.

La Commission mixte internationale a été fondée en 1909 en vertu du traité canado-américain sur les eaux limitrophes.