Le comité exécutif de la Ville de Montréal a autorisé, mardi soir, le lancement d'un appel d'offres pour analyser différents lieux qui pourraient accueillir des usines de traitement de déchets compostables.

Avant de se prononcer, l'entreprise choisie devra toutefois attendre que les élus de la métropole suggèrent des emplacements potentiels.

 

Selon le dernier sommaire décisionnel du comité exécutif, le dépôt des propositions devrait avoir lieu le 9 avril.

Cet exercice vise à sélectionner quatre endroits dans l'île où seront traités les restes de tables des Montréalais.

Ces quatre centres devraient pouvoir desservir 60% des foyers de Montréal d'ici 2014.

Étude de 2006

Les élus intéressés à déposer des propositions pourront s'inspirer d'une étude commandée par la Ville en 2006 qui a déjà identifié et évalué une dizaine de lieux intéressants.

Parmi ceux-ci, l'on retrouve la gare de triage du CN dans le secteur sud-ouest, le complexe environnemental Saint-Michel, la carrière Demix à Montréal-Est et le parc industriel Armand-Chaput à Rivière-des-Prairies.

L'appel d'offres de la Ville prévoit que le fournisseur pourra se pencher sur un maximum de 12 emplacements. L'entreprise qui aura remporté le contrat devra évaluer la dispersion des odeurs, confirmer la capacité de traitement de l'usine et le type de matière organique pouvant y être traité.

«Mais ça ne veut pas dire qu'il y aura 12 propositions différentes ou que les élus tiendront uniquement compte des suggestions effectuées dans l'étude réalisée en 2006», a précisé Martin Héroux, ingénieur à la Ville de Montréal et expert dans la gestion des matières résiduelles.

Le coût de la construction des quatre lieux est évalué à 215,5 millions de dollars.

La Ville pourra bénéficier d'une subvention de 135 millions du gouvernement provincial.

Quatre arrondissements prennent déjà part à un projet pilote de collecte de matières organiques. Pour l'instant, les matières putrescibles sont acheminées vers un centre de collecte de Berthierville.