Deux groupes environnementalistes ont fait parvenir une plainte à une instance nord-américaine, jeudi, déplorant que Québec ne respecte pas ses propres lois dans le domaine minier. Des lois qu'ils estiment en plus insuffisantes.

Nature Québec et le Centre québécois du droit de l'environnement (CQDE) se sont adressés à la Commission de coopération environnementale, créée en marge de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), en réaction au dépôt en avril dernier d'un rapport du Vérificateur général du Québec sur le secteur minier. Les deux organismes reprennent d'ailleurs plusieurs des conclusions du vérificateur Renaud Lachance. Selon la plainte, l'État québécois gère mal les ressources naturelles dont il est responsable, ne retire presque pas de redevances d'exploitation, et ne perçoit pas correctement les garanties financières prévues par la loi non plus. La plainte évoque aussi le manque de suivi des plans de réaménagement suivant l'exploitation des sites miniers, de même qu'une gestion déficiente de l'information.

La Commission de la coopération environnementale est responsable de l'application de l'Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l'environnement, signé par le Canada, les États-Unis et le Mexique. Son siège social est à Montréal.