Par souci environnemental et d'économie, le gouvernement français a décidé de réduire et de mieux gérer le parc automobile de l'État et d'acquérir des véhicules moins polluants, a indiqué lundi le ministère du Budget.

Le parc automobile de l'État compte 72 000 véhicules de service ou de fonction (hors véhicules opérationnels de la police, de la gendarmerie, de la douane et de l'équipement). À cela, il faut en ajouter 17 000 dans les établissements publics administratifs.

Tous les véhicules de plus de sept ans (21000 en tout) vont être vendus ou envoyés à la casse, et seuls deux sur trois seront remplacés, a indiqué le ministère, sans préciser sur combien de temps s'étalerait ce renouvellement.

Les véhicules de fonction, souvent sous-utilisés selon le ministère, seront particulièrement visés par la réduction du parc automobile.

Les nouveaux véhicules devront émettre moins de 130 grammes de CO2 par km. Il s'agira donc de petits modèles, moins chers à l'achat et en entretien.

Des «nécessités de service» pourront motiver des exceptions à cette règle, mais celles-ci sont appelées à diminuer (20% d'exceptions cette année, 15% l'an prochain, 10% en 2011), selon le ministère.

«La situation actuelle est devenue inadaptée», estime-t-on dans l'entourage du ministre du Budget Éric Woerth, rappelant que le parc automobile est «sous-utilisé», plus de la moitié des véhicules parcourant moins de 10 000 km par an (contre 12 000 en moyenne pour un particulier et 15 000 pour un professionnel).

Par ailleurs, la gestion des véhicules civils de l'État sera externalisée d'ici 2011, a annoncé le ministère. Concrètement, les véhicules seront gardés deux à trois ans, «quand ils sont peu polluants et peu chers à entretenir», et ensuite revendus «alors qu'ils sont en bon état et qu'ils ont une bonne valeur», a-t-il ajouté.