Le procureur de la République de Bordeaux a requis huit mois de prison ferme et quatre ans de privation des droits civiques à l'encontre du leader altermondialiste José Bové, poursuivi avec 11 autres militants devant le tribunal correctionnel pour une action anti-OGM menée en 2006 en Gironde.

Le représentant du ministère public Jérôme Bourrier a également requis 10 mois de prison avec sursis contre Marc Giblet, l'exploitant agricole chez qui avait été menée en novembre 2006 cette action, à Luganos dans le département de la Gironde,et qui avait tiré à cette occasion un coup de feu en présence des militants écologistes.

Six mois avec sursis ont été requis contre deux militants anti-OGM et quatre mois avec sursis pour les neuf autres opposants aux organismes génétiquement modifiés.

Le 4 novembre 2006 José Bové, à la tête de 150 «faucheurs volontaires», avait mené une opération de «traçabilité des OGM» dans l'exploitation de Marc Giblet, un agriculteur belge installé dans le sud de la Gironde.

«Il est temps pour José Bové de mettre fin à des agissements compulsifs qui résultent d'un oedipe mal négocié», a notamment déclaré le procureur, en allusion au père de M. Bové, ancien chercheur en agronomie.

Les plaidoiries de la défense interviendront jeudi.