Plus d'une ferme sur 10 qui sont inscrites cette année dans le réseau de l'organisme Equiterre contrevient aux lois du Québec en matière de produits biologiques, d'après ce qu'a découvert le journal Le Devoir.

Ces agriculteurs trompent les consommateurs en vendant à prix fort sur ce marché des légumes biologiques alors qu'elles ne disposent pas des certifications complètes obligatoires pour pouvoir le faire.

Des 95 fermiers de famille qui animent le réseau, 12 affichent une certification incomplète ou inexistante, selon le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV).

En vertu de la Loi sur les appellations réservées, pour avoir le privilège de présenter des aliments avec l'attribut biologique, commerçants, agriculteurs ou restaurateurs doivent posséder une certification délivrée par l'un des certificateurs reconnus par Québec. Cela implique des normes sévères où organismes génétiquement modifiés (OGM), pesticides et engrais chimiques n'ont pas droit de cité.

L'enquête du journal «Le Devoir» révèle que plusieurs exploitations agricoles qui s'affichent pourtant dans la «Liste des fermes 2008», diffusée sur le site Internet d'Equiterre, n'ont plus de certification valide depuis près de deux ans, pour certaines.

Mis en place en 1996, le réseau d'agriculture d'Equiterre devrait nourrir cette année près de 11 000 familles au Québec. Avec sa centaine de fermes participantes et ses quelque 350 points de chute de paniers, livrés directement du producteur aux consommateurs sans intermédiaire, ce mode de distribution aurait généré en 2006 des retombées économiques d'environ 3,8 millions $, selon Equiterre.