Malgré des sondages défavorables qui la placent notamment en danger dans sa circonscription, Dominique Anglade a l’intention de rester en poste au 3 octobre, peu importe le résultat du scrutin.

« Mon intention est de rester en poste et d’être première ministre du Québec », a admis la cheffe libérale en marge d’une annonce sur les soins aux aînés, dans Verdun.

Dominique Anglade a été appelée lundi à préciser les déclarations tenues au micro de Paul Arcand en matinée. L’animateur du 98,5 avait suggéré qu’un chef libéral « qui perd, ça ne reste pas longtemps ». Ce à quoi elle a répondu brièvement : « Ce n’est pas du tout mon intention », avant d’expliquer que les libéraux avaient encore deux semaines de campagne devant eux pour faire bouger l’aiguille en leur faveur.

« Ce que vous avez surtout entendu à Paul Arcand, c’est ma volonté de gagner les élections, ma volonté d’être première ministre », a-t-elle ajouté lundi. « Quand j’ai répondu « ce n’est pas mon intention », c’est que ce n’est pas mon intention de perdre quoi que ce soit. Mon intention, c’est de faire cette campagne-là pour remplacer François Legault. C’est ça, mon intention », a-t-elle martelé.

Plusieurs châteaux forts libéraux du Grand Montréal seraient en danger, selon les sondages. C’est le cas notamment de Verdun, Maurice-Richard et Anjou–Louis-Riel. Selon le site Qc125, Dominique Anglade serait menacée chez elle, dans Saint-Henri–Sainte-Anne, où une lutte à trois (CAQ, QS, PLQ) se dessine. Selon le dernier sondage Léger, les libéraux récoltent 18 % dans les intentions de vote.

Lundi, Mme Anglade a réitéré être « très confiante pour Saint-Henri–Sainte-Anne ».

« Ne sous-estimez pas les libéraux »

Dominique Anglade a confirmé lundi que sa déclaration de la veille - « Regardez-moi aller » - est bel et bien un clin d’œil assumé au « Just watch me » de Pierre-Elliott Trudeau. Des propos qui ont pourtant une résonnance controversée au Québec. La Loi sur les mesures de guerre a été déclenchée dans les jours qui ont suivi cette déclaration de l’ex-premier ministre du Canada, en pleine crise d’Octobre.

« Ce que j’ai dit hier, c’est qu’on est à deux semaines des élections. Si vous pensez que le Parti libéral ne va être sur les rangs au 3 octobre et ne va pas surprendre, c’est mal nous connaître. C’est ça, le message que je voulais lancer », a-t-elle répété, évitant d’expliquer ce que cette déclaration célèbre signifiait pour elle.

Je pense que le parallèle qu’on fait, c’est qu’on est en campagne électorale et qu’il ne faut pas sous-estimer les libéraux. […] Il ne faut pas me sous-estimer.

Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral du Québec

En anglais, elle est y même allée d’un clin d’œil, cette fois à la légende du baseball Yogi Berra, en affirmant que « ce n’est pas fini, tant que ce n’est pas fini » (It ain’t over’til it’s over).

Annonce sur les soins aux aînés

Devant les Habitations communautaires Entre-deux-âges, la cheffe libérale a fait valoir son plan de mesure d’aide pour les aînés en compagnie des candidats et députés sortants Monsef Derraji (Nelligan) et Isabelle Melançon (Verdun). Elle a réitéré son engagement de mettre en place une « Allocation aînés » pour soutenir les personnes de plus de 70 ans qui restent à domicile.

Dominique Anglade veut aussi offrir un congé de cotisation au Régime des rentes du Québec pour les 62 ans et plus, doubler l’exemption d’impôts pour les personnes de 65 ans et plus pour la faire passer à 30 000 $ et instaurer la gratuité du transport en commun pour les Québécois de 65 ans et plus. Ce sont tous des engagements qui ont déjà été annoncés par les libéraux.