On peut dire que l'entrée en scène de Matt Murray a transformé l'allure de la série. En huit périodes complètes de jeu, le jeune gardien des Penguins a laissé passer seulement trois rondelles.

Le pire, c'est qu'il ne se sent même pas encore en très grande forme.

« Plus j'ai la chance de jouer, plus je me sens à l'aise devant mon filet », a-t-il déclaré, lundi, avant le départ de son équipe pour Ottawa.

« J'ai manqué beaucoup de hockey alors que je soignais ma blessure, vous savez. J'ai pu recommencer à m'entraîner à un certain moment, durant ma convalescence, mais il est difficile de récréer certaines situations de jeu à l'entraînement. C'est pourquoi il me faut jouer davantage de matches pour retrouver la forme », précise-t-il.

Son taux d'efficacité de 95,8 % nous laisse pourtant croire que ses réflexes sont revenus.

Murray s'était blessé durant la période d'échauffement précédant le tout premier match des séries, le 12 avril. Après avoir passé un mois et cinq jours sur la touche, ses performances ont de quoi surprendre.

« Personnellement, je n'avais pas vraiment d'attentes », lance celui qui est arrivé en relève à Marc-André Fleury durant le troisième match de la finale de l'Association Est.

« Quand tu n'as pas d'attentes, tu peux difficilement vivre une surprise. Quand je suis arrivé devant le filet, je me suis juste concentré sur le moment présent. Je ne voulais pas m'égarer. Je voulais me concentrer sur mon jeu. »

Même s'il sait qu'il pourrait accéder à la grande finale pour une deuxième année consécutive, le jeune homme qui est originaire de Thunder Bay ne veut surtout pas changer sa façon d'aborder les choses. « Nous essayons d'apprendre de nouvelles choses après chaque partie. Nous étudions les vidéos, nous discutons. Il ne faut jamais se laisser tomber dans un faux sentiment de sécurité. Il faut se concentrer sur la tâche qui reste à accomplir. »

Bons défenseurs

Murray n'est pas l'unique responsable de la prise de contrôle, par les Penguins, de la série.

On croyait que les champions de la coupe Stanley deviendraient vulnérables quand leurs défenseurs d'élite Kristopher Letang, Trevor Daley et Justin Schultz sont tombés au combat.

D'autres ont simplement pris le relais.

Le jeune Olli Maatta, entre autres, au marqué deux gros buts à ses deux dernières parties.

« Il joue son meilleur hockey en carrière, reconnaît l'entraîneur-chef, Mike Sullivan. Il respire la confiance. Les quelques buts qu'il a réussi à marquer l'ont certainement aidé. Quand je dis qu'il joue son meilleur hockey en carrière, je parle de son rendement aux deux extrémités de la patinoire. Il protège bien la rondelle quand il se trouve dans notre territoire. Il fait les petits jeux, subtils, qui nous permettent de bien sortir de notre territoire. Il est très fort devant notre filet. Il est surtout très compétitif. »

Le « vieux » Mark Streit s'en tire aussi plutôt bien. À son retour dans la formation, dimanche, il a préparé le but de son coéquipier quadragénaire, Matt Cullen.

« On en discutait, justement ! On a sûrement rarement vu deux joueurs aussi âgés unir leurs efforts pour marquer un but dans les séries de la coupe Stanley », déclare le défenseur suisse, heureux.

Les éclopés Schultz, Patric Hornqvist, Tom Kuhnhackl et Chad Ruhwedel ne devraient pas jouer, mardi.

Frappé durement par Tommy Wingels, dimanche, Scott Wilson devrait être de la partie.