La première journée de vaccination massive d'élèves s'est déroulée efficacement en Montérégie. Hormis quelques pleurs et étourdissements, les enfants ont été vaccinés rapidement et les autorités de la santé et de l'éducation sont satisfaites de leur performance.

Les élèves de deuxième et troisième année de l'école Adrien-Gamache à Longueuil sont arrivés à 9h30, hier matin, au centre de vaccination du CSSS Pierre-Boucher. La Presse les a suivis dans leur aventure au centre d'injection.

 

Autour des lieux, de nombreux véhicules de police bloquent les rues. Des bénévoles vérifient aussi les allées et venues aux abords du centre de vaccination. «Notre priorité, c'est la sécurité des jeunes», affirme le directeur adjoint de la commission scolaire Marie-Victorin, Daniel Ouimet.

Dans un autobus jaune, les élèves de Mme Isabelle et de Mme Jacinthe semblent nerveux. «Moi, j'ai un peu peur», dit Camille, une élève de troisième année. Après une attente de 30 minutes, jugée un peu longue par les enseignantes qui doivent garder le calme dans l'autobus, les petits entrent enfin dans le centre de vaccination. Alors qu'ils avancent en file indienne, plusieurs tiennent fermement un toutou sur leur coeur.

Les jeunes sont tout d'abord dirigés dans une salle d'attente, où leur feuille de consentement est vérifiée. Assis sagement, le petit Marc-Antoine cache mal sa peur. «Je suis un peu nerveux», avoue-t-il. Une fois l'autorisation vérifiée, les enfants sont dirigés un à un dans la salle de vaccination. En s'assoyant devant l'infirmière, Marc-Antoine tremble. «Est-ce que ça fait mal?» demande-t-il. «Pas beaucoup», répond doucement l'infirmière.

La vaccination se déroule rapidement. Marc-Antoine a à peine le temps de pousser un petit cri quand l'aiguille entre dans son bras que l'opération est déjà terminée. «C'est pas si pire», philosophe le garçon.

Sur la chaise d'à côté, Camille pleure. Elle ne veut plus se faire vacciner. «Je veux ma professeure!» sanglote-t-elle. Isabelle Blais arrive aussitôt. Pendant toute l'opération, l'enseignante caresse les cheveux de Camille. Une des nombreuses bénévoles sur place essaie aussi de divertir l'enfant. En quelques secondes, le vaccin est terminé. Camille est épuisée d'avoir tant pleuré et a un peu mal au bras. «Je veux aller me coucher», dit-elle.

Après avoir reçu leur vaccin, les élèves attendent en groupe dans une dernière salle. Un petit matelas est posé par terre pour ceux qui veulent se reposer. Des bénévoles s'assurent que tout le monde va bien. Plusieurs enfants sont fiers. «L'aiguille ne fait pas si mal. C'est plus le jus qui sort...» mentionne Megan. À 10h30, les enfants ont tous remis leur manteau et se dirigent allègrement vers leur autobus. Entre le moment où les enfants quittent leur école et celui où ils y retournent, les autorités souhaitent qu'il s'écoule au maximum une heure et quart.

La Montérégie est la première région à vacciner massivement ses enfants d'âge scolaire. Plus de 180 000 élèves de 400 écoles seront vaccinés au cours des 10 prochains jours. Montréal commencera quant à elle sa vaccination scolaire le 23 novembre. Selon le directeur régional de la Montérégie du ministère de l'Éducation, Francis Cullée, la journée d'hier montre que l'organisation est «sans faille».

La valeur exacte des frais liés à la vaccination des élèves n'est pas déterminée. Mais M. Cullée précise que ce sera le milieu de l'éducation qui paiera la facture.