Après Da Vinci Code, Ron Howard nous entraîne dans un nouveau jeu de piste, en suivant les traces de l'expert en religions Robert Langdon, incarné par Tom Hanks.

Dans Anges et démons, qui sort vendredi sur les écrans nord-américains, c'est une impressionnante balade touristique à Rome, parfois un peu ennuyeuse, que nous propose le réalisateur américain, avec de nombreuses énigmes à résoudre, sur fond de menace d'attentat pesant sur le Vatican.

Une antique confrérie secrète, les Illuminati, s'est en effet jurée d'anéantir l'Église catholique et ne lésine pas sur les moyens, en enlevant les preferiti, les quatre cardinaux les plus susceptibles d'être élus papes, et en menaçant de faire exploser une bombe au Vatican, alors que le Collège des cardinaux est réuni en conclave, à Rome, pour élire un nouveau pape.

Robert Langdon est appelé à la rescousse pour tenter de déjouer le complot qui se trame contre le Vatican. Il est aidé dans ses recherches par Vittoria Vetra (l'Israélienne Ayelet Zurer), une jolie scientifique qui travaille pour le CERN (Conseil européen pour la recherche nucléaire), où une substance particulièrement explosive vient d'être volée. Les deux affaires pourraient être liées. Une course contre la montre s'engage contre des tueurs, qui ont lancé un ultimatum aux autorités vaticanes.

Après avoir adapté au cinéma le premier best-seller de Dan Brown, Da Vinci Code (avec Tom Hanks, Audrey Tautou et Jean Reno), Ron Howard (Frost/Nixon, Un homme d'exception, Apollo 13...) récidive avec une nouvelle histoire bourrée d'énigmes, sur fond de symboles religieux.

Il restitue avec brio l'atmosphère d'un conclave, en reproduisant certains rituels, avec des décors et des costumes somptueux, qui donnent à ce thriller contemporain une dimension particulière. Le cinéaste s'est entouré d'une distribution internationale, avec bien sûr Tom Hanks (qui a remporté deux Oscars du meilleur acteur coup sur coup, en 1993 pour Philadelphia de Jonathan Demme, puis l'année suivante pour Forrest Gump de Robert Zemeckis), qui interprète une nouvelle fois Robert Langdon.

Égal à lui-même, convaincant mais pas surprenant, il est entouré notamment de l'Anglais Ewan McGregor (Le rêve de Cassandre, Trainspotting) dans le rôle du camerlingue, du Suédois Stellan Skarsgard (À la poursuite d'Octobre rouge, Mamma Mia) qui incarne le chef de la Garde suisse, ou encore de l'Allemand Armin Mueller-Stahl (Les promesses de l'ombre, The International) qui joue le cardinal Strauss, fin connaisseur des arcanes politiques vaticanes.

Le tournage du film a commencé à Rome, pendant un mois, dans les rues de la capitale italienne, mais aussi dans des endroits aussi célèbres que la Piazza del Popolo, le château Saint-Ange, ou encore l'église baroque Santa Susanna (le long métrage a d'ailleurs été à l'origine de la création de nouveaux circuits touristiques dans la capitale italienne). Puis le tournage s'est poursuivi à Los Angeles, où une partie de Rome a été recréée en studio et dans des sites extérieurs, avec notamment une réplique de la place Saint-Pierre. Le réalisateur a aussi eu recours à des effets spéciaux pour certaines scènes.

Cette énorme production impressionne par sa reconstitution du Vatican et d'une partie de Rome. Mais elle se perd un peu dans les multiples énigmes qui finissent par lasser le spectateur, d'autant que le film dure 2h18. La fin est toutefois plus convaincante, avec quelques scènes particulièrement étonnantes qui nous entraînent dans les coulisses du Vatican... et dans le ciel romain.