Malgré son incursion réussie dans le monde des courses d'endurance avec entre autres Audi, le diesel est rarement associé à la performance pure. Les vieux clichés ressortent encore trop souvent lorsque vient le temps d'aborder le rendement de ces moteurs dont l'évolution, vertigineuse, a rapidement fait oublier leur passé agricole. Un artisan anglais a décidé d'implanter un moteur diesel dans sa supervoiture. Voici la Trident Iceni.

Le petit constructeur, fondé en 2005, a jeté son dévolu sur une mécanique qui se situe complètement aux antipodes de l'engin qu'elle anime. Il s'agit d'un V8 turbodiesel de 6,6 L que l'on trouve à la base dans la gamme de camionnettes Heavy Duty de General Motors. Le résultat fait décrocher la mâchoire. Dans sa version la plus performante, Trident arrive à en soutirer 660 ch et 1050 lb-pi de couple. Le constructeur affirme que le coupé peut boucler le 0-96 km/h en 3,7 secondes avec la version de base qui se contente de « seulement » 395 ch.

Aucun mot toutefois sur le poids et le rapport de masse. Il sera donc intéressant de voir si le poids de cette mécanique aura un impact sur le comportement routier de la voiture.

Frugalité



Malgré ses performances plus qu'honorables, l'Iceni vise à se différencier sur le terrain de la consommation d'essence. Avec un réservoir de 135 L, cette sportive peut parcourir 3220 km selon son constructeur, ce qui équivaut à une moyenne de 4,2 L/100 km. Le tour de force se situe dans l'étagement de la transmission automatique à 6 vitesses qui permet d'abaisser le régime moteur à 980 tr/min à 113 km/h.

La version de production de cette Iceni sera offerte en trois formats : décapotable, coupé et shooting brake (croisement entre un coupé et une familiale). La fourchette de prix variera de 177 000 à 233 000 $ au taux de change actuel.

Les premiers exemplaires pourront être commandés avec le volant à gauche, et Trident nous a confirmé qu'il allait enclencher le processus d'homologation cet été pour le Canada.