Avant l'invention des oreillettes Bluetooth pour cellulaires, certains aspects de la vie étaient plus simples: quand on voyait un type parler tout seul sur le trottoir ou dans l'autobus, on savait qu'il était malade. Plus maintenant. Bientôt, ce sera la même chose quand on verra un conducteur bénir son écran de bord et faire toutes sortes d'autres gestes bizarres de la main dans l'auto.

Google vient de déposer une demande de brevet pour un dispositif de commandes gestuelles qui permettrait d'utiliser des gestes prédéfinis de la main pour activer «diverses fonctionnalités parmi lesquelles climatisation, chauffage, régulateur de vitesse, système audio, position et température des sièges, fenêtres, essuie-glaces, système télématique, pare-soleil», peut-on lire dans la demande de brevet.

Par exemple, un geste de la main vers le bas pourrait abaisser les vitres et le même geste vers le haut, les remonter.

Au coeur de ce système, un processeur pouvant reconnaître un certain nombre de mouvements prédéfinis de la main, ou des doigts, ou de la tête, ou même des jambes. Chacun de ces gestes serait détecté par une caméra montée au plafond et un scanneur laser.

Cette demande de brevet a été déposée le même jour (3 octobre) que l'achat par Google de Flutter, société informatique de reconnaissance gestuelle. Google, déjà célèbre pour ses autos sans pilote Google Maps, est en pourparlers avec plusieurs équipementiers automobiles et commence à rendre nerveux les constructeurs automobiles. La demande de brevet fait penser à l'application téléchargeable Hovering Controls, récemment commercialisée sur les téléphones fonctionnant sur le système d'exploitation Android, qui est une filiale de Google.

Hovering Controls permet d'exécuter des commandes sur son téléphone intelligent par des gestes. C'est justement ce que Google veut faire dans l'auto avec sa demande de brevet. Là s'arrête toute comparaison: l'appli Hovering Controls coûte 1,34$. L'éventuel système gestuel pour l'auto de Google sera plus cher.