La marque allemande déballe plusieurs nouveautés à l'intention des visiteurs du Salon de l'auto de Montréal, dont le nouveau Q5. Comme les autres modèles de son espèce, l'Audi Q5 préférera escalader les trottoirs - dans les beaux quartiers, de préférence - que franchir les souches. À l'observer, on comprend pourquoi. Qui, en effet, aurait le courage (ou l'insouciance?) de tremper d'aussi belles jantes dans la boue?

Ce tout-terrain de luxe à l'allure légèrement sportive ne révolutionne pas les canons du genre: hauteur limitée, ailes fortement prononcées, allure très agressive avec une énorme calandre d'un seul tenant (dite «single frame», dans le jargon de la marque) et partie arrière trapue et baraquée.

 

Côté technique, ce Q5 doit tout à la nouvelle architecture modulaire (A4, A5) créée par Audi. Si elle accueille plusieurs moteurs (à essence ou diesel) en Europe, il n'en sera pas de même en Amérique. À son lancement, prévu au printemps, ce nouveau modèle sera proposé avec un moteur six cylindres de 3,2 litres.

Assisté il va sans dire d'une béquille électronique baptisée Drive-Select , le Q5 parvient à un excellent compromis entre confort et tenue de route. Lors de votre visite, prenez le temps d'admirer (non, le verbe n'est pas trop fort) la qualité des matériaux et de l'assemblage de ce véhicule qui, bien que construit en Hongrie, respecte en tous points les standards de la marque.

Plus gros qu'un Q5? Il y a le Q7 qui, à Montréal, nous invite à soulever son capot pour découvrir sa nouvelle motorisation turbodiesel. Ce moteur conçu par Audi produit 221 chevaux et - tenez-vous bien-- 406 livres-pied de couple entre 1750 et 2750 tr/min. C'est assez costaud pour déplacer avec suffisamment de vigueur les quelque 2400 kg du Q7. Grâce à ce V6 fort comme un buffle et silencieux comme une cathédrale (à 100 km/h, il tourne à un régime de 1800 tr/min), les performances sont pour le moins impressionnantes, surtout en reprises. Suffit d'une caresse sur la pédale de droite et de regarder droit devant.

Enfin, il y a l'A6 qui se présente sous un visage presque tout neuf. Subtilement redessinée - la partie avant intègre des phares enjolivés d'un filet de perles lumineuses (nouvelle signature de la marque) - l'A6 conserve sensiblement les mêmes proportions, ce dont personne ne se plaindra. À l'intérieur, les commandes de l'ordinateur de bord central (MIME) ont été simplifiées et le graphisme du bloc d'instrumentation revu. La gamme compte également une nouvelle recrue qui glisse sous son capot une mécanique suralimentée par compresseur. D'une cylindrée de 3 litres, ce V6 délivre 290 chevaux, 309 livres-pied de couple et promet de consommer moins de 10 L/100 km.