Voulant dénoncer l'hypocrisie de cette industrie qui publiquement annonce des voitures vertes alors que, privément, elle tente de freiner le projet de limiter les émissions de CO2 de l'Union Européenne, Greenpeace profite du Mondial de l'Automobile qui s'ouvre aujourd'hui à Paris pour rétablir les faits.

À 10h ce matin (4h, HAE), cinq militants de l'association écologique ont en effet réussi à déjouer la vigilance des équipes de sécurité l'événement pour déployer, depuis le toit du hall 5, une immense banderole montrant une planète écrasée après le passage du pneu d'une voiture. Les policiers, appelés en renfort, n'ont délogé le dernier militant qu'après de longues heures d'intervention peu avant 14h15.Quelques minutes plus tard, vers 15h, une nouvelle opération de Greenpeace se mettait en branle, mais cette fois dans le hall 1. Une cinquantaine de militants, vêtus de chandails arborant une inscription «CO2», se sont menottés en même temps au volant d'autant de modèles exposés par les constructeurs allemands Audi, BMW et Mercedes provoquant une commotion sur l'aire d'exposition. A 15h, une bonne partie des menottés étaient encore prisonniers dans les habitacles des véhicules.